Palaiseau 100% fibre : un bilan « extrêmement positif », selon Orange
« Le très haut débit fixe est un enjeu capital pour le pays et pour Orange. » A l'occasion d'une conférence de presse donnée ce matin, en présence de Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Innovation et de l'Economie numérique, Stéphane Richard est revenu sur deux expérimentations en cours?: celle de Palaiseau, qui s'inscrit dans la volonté de passer au 100% fibre optique, et celle toute récente des Villages Numériques, qui vérifiera la pertinence de la 4G pour amener le très haut débit « fixe » dans les zones reculées.
Nous nous concentrerons ici sur le bilan de Palaiseau. Lancée il y a 1 an, le déploiement de la fibre dans cette ville de l'Essonne touche aujourd'hui 90% des foyers. « 5% sont en cours de déploiement, et les 5% restants sont à boucler. C'est une affaire de quelques mois [pour arriver aux 100%] », assure le Pdg d'Orange, qui insiste néanmoins sur la nécessité de coopérer avec les bailleurs sociaux. « Il faut vraiment que les collectivités nous aident à convaincre la machinerie des bailleurs à basculer sur la fibre. »
La fibre aux entreprises en 2014
Ces taux de couverture concerne essentiellement les zones résidentielles, pas les entreprises pour lesquelles les services adossés aux lignes analogiques constituent un frein. « Nous n'avons pas encore migré la totalité de l'architecture sur fibre », reconnaît le dirigeant. Pour les sociétés, les expérimentations commenceront début 2014, nous a confirmé Delphine Ernotte.
« Il faudra vérifier que la technologie fibre est à même de répondre aux usages des entreprises », précise la directrice exécutive d'Orange France. Les appels depuis les ascenseurs en cas de panne en est un exemple typique. Ou encore la nécessité de faire passer l'équivalent de deux lignes analogiques sur 1 seule fibre, un besoin propre à nombre de commerçants.
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Autrement dit, il faudra probablement changer les équipements au profit de solutions tout IP. Orange s'engage à accompagner ses clients sur ces questions. Quant aux organisations déployées sur plusieurs points du territoire, il s'agira pour l'opérateur d'être en mesure de proposer des offres inter sites.
Ne pas recréer de position dominante
Dans un premier temps, les entreprises ne seront donc pas concernées par l'arrêt de la commercialisation des offres cuivre d'Orange, qui prend effet aujourd'hui sur les zones fibrées de la commune. En revanche, la question concerne au premier chef les opérateurs alternatifs qui n'ont pas d'infrastructure optique en propre sur la zone. Autrement dit, les offres de gros.
Une situation dont est évidemment conscient Stéphane Richard. « La vraie difficulté est de ne pas recréer de position dominante pour Orange. Nous avons à cour de participer aux discutions sous l'égide de l'Arcep pour permettre aux opérateurs de prendre le train de la fibre », a-t-il assuré en ajoutant qu'il était « confiant pour trouver un accord ».
2,3 millions de foyers raccordables
Stéphane Richard en a profité pour faire le point sur les déploiements fibre d'Orange en France. « Nous sommes présents dans 60 départements et 350 communes. Nous avons 300?000 abonnés et 2,3 millions de foyers sont raccordables. » Parmi ceux-là, 6000 souscrivent à une offre chaque semaine. Un rythme qui s'accélère par rapport aux 4000 du premier semestre et aux 2000 de 2012. A titre d'exemple, 75% des clients d'Orange a Palaiseau ont opté pour la fibre. « Nous sommes désormais en phase de décollage », se réjouit Stéphane Richard.
Un décollage que Palaiseau entend accélérer. Les leçons tirées de l'expérimentation en cours ouvriront en effet la voie à l'extinction de la boucle cuivre en France. Une mission confiée en juin dernier à Paul Champsaur, président de l'Autorité de la statistique publique et ancien président de l'Arcep, qui réfléchira sur les modalités de transition vers les très hauts débits sur les 10 ans à venir.
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« C'est la première fois qu'une ville de cette taille (30?000 habitants, 16?000 lignes cuivre, NDLR) fait le mouvement vers l'extinction du cuivre », rappelle Stéphane Richard qui juge « extrêmement positif » le bilan de l'expérimentation lancée en octobre 2012. « Le monde entier a les yeux rivés sur cette expérimentation », s'est félicitée la ministre.
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