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Numérique responsable : les choix de Paris 2024

Bonnes pratiques, indicateurs, prestataires… Aperçu de quelques arbitrages que le comité d’organisation de Paris 2024 a effectués en matière de numérique responsable.

Publié par Clément Bohic le | Mis à jour le
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Numérique responsable : les choix de Paris 2024

Quels formats multimédias pour un site web frugal ? Paris 2024 a porté son choix sur WebP pour les images et WebM pour les vidéos.

C’est l’une des mesures d’écoconception mises en œuvre sur le site paris2024.org. Parmi les autres leviers de réduction de l’empreinte environnementale :

– Chargement progressif des contenus textuels et visuels (lazy loading + chargement asynchrone du CSS et du JavaScript)

– Redimensionnement des images ; adaptabilité aux tailles d’écrans et aux types d’appareils

– Bandeau partenaires statique

– Polices optimisées (suppression de caractères non utilisés, format de compression optimal)

Écoconceptions : quels référentiels pour Paris 2024 ?

Cette stratégie d’écoconception se nourrit de bonnes pratiques issues principalement de trois sources. En l’occurrence, le RGESN (référentiel de la DINUM), la spec Afnor 2201 et le GR491 (guide de l’Institut du numérique responsable*).

La démarche cible quatre applications grand public identifiées comme prioritaires sur la base de critères d’audience et d’impact. Outre paris2024.org, il y a la plate-forme de billetterie, le site du Club Paris 2024 et l’application Games Time Web & App. S’y ajoute l’app Transport pour les 250 000 personnes accréditées.

Pour mesurer l’empreinte environnementale de ces services, Paris 2024 s’est appuyé sur Greenspector. Une entreprise française dont la méthodologie est publique.
Au-delà des émissions de GES exprimées en équivalent carbone, deux indicateurs ont été pris en compte. D’une part, un critère « ressource en eau ». Exprimé en litres, il traduit à la fois la consommation (eau bleue) et la quantité de polluants utilisés (eau grise). De l’autre, l’occupation des sols. Exprimé en m², il reflète l’impact sur la biodiversité. À défaut d’être le plus exhaustif (indépendant du temps, notamment), c’est le plus utilisé actuellement, affirme Greenspector.

Appliquée à intervalle semestriel sur un échantillon de 20 pages du site paris2024.org, la méthodologie rend les « écoscores » suivants :

Score calculé à partir de la moyenne entre une mesure « ressources clients »(12 contrôles sur un téléphone) et une mesure « réseau » (une trentaine de bonnes pratiques).

Greenspector pour l’écoconception, SCC pour la seconde vie

Aux dernières nouvelles, Paris 2024 estime que les activités liées au numérique représenteront près de 7 % de l’empreinte carbone des Jeux. L’organisation recense « près de 10 000 équipements collaborateurs » au siège. Elle estime à 85 000 le nombre d’équipements qui seront déployés pendant l’événement. Dont 8500 laptops (27 % de l’impact carbone estimé sur le parc informatique/audiovisuel), 8500 téléphones, 6000 écrans TV (28 %) et 2000 imprimantes (12 %).

Au sein de ce parc, « au moins 70 % » des équipements seront loués. Ceux achetés auront tous une seconde vie (reconditionnement ou réemploi). Associé au comité d’organisation, SCC intervient sur ce volet, via sa filiale Recycléa.

Les achats technologiques comprennent un critère « numérique responsable ». Avec une pondération minimum de 20 % pour les équipements et 10 % pour les apps, nous assure-t-on. Il y a eu, en parallèle, des aribtrages sur la taille des écrans (passage de 55 à 32 pouces pour plus d’un millier d’unités).

* L’Institut du numérique responsable a un représentant – en la personne de son cocréateur et directeur scientifique Vincent Courboulay – au comité pour la transformation écologique des Jeux.

Illustrations © Paris 2024

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