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Pulse 2014 - Quels arbitrages pour IBM entre SoftLayer et openstack ?

L'excellente technologie SoftLayer pré-openstack, oblige IBM - aujourd'hui promoteur d'openstack- à réaliser des acrobaties technologiques pour rendre son socle IaaS compatible. Une affaire à suivre.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Pulse 2014 - Quels arbitrages pour IBM entre SoftLayer et openstack ?

Outre son engagement volontaire et affiché en faveur du standard openstack permettant d'assurer la compatibilité et la portabilité des applications entre divers clouds, Big Blue met en avant sa récente nomination comme Founding Member de la jQuery Foundation ainsi que son ralliement à Cloud Foundry (socle de BlueMix), projet dans lequel il est sponsor Platinum et deviendra bientôt membre du comité de direction. Enfin, l'éditeur rappelle son implication dans le standard Oasis Tosca (Topology & Orchestration Specification for Cloud Applications) visant à assurer la portabilité des workloads entre clouds. Tous ces standards intégrés aux solutions IBM dynamisent d'autant plus son écosystème que ces compétences sont utilisables sous tous les environnements compatibles.

Sans cette pile, IBM va-t-elle perdre la face ?

Aujourd'hui, le géant informatique se trouve face à une difficulté. Mi 2013, il rachète SoftLayer avec près de 22 500 clients utilisant les 120 000 serveurs de 13 datacenters (voir notre article). Puis, il décide d'en faire sa brique IaaS. Or, celle-ci n'est pas compatible openstack.

Et pour cause ! Créée en 2005, Softlayer n'avait pas d'autre choix que de concevoir elle-même son propre contrôleur/orchestrateur cloud. En effet, le projet openstack initié par Rackspace n'est apparu qu'en 2010.

La société a donc développé son Infrastructure Management System (IMS) proposant par exemple la gestion des environnements XenServer. Autant dire que cette solution éprouvée dispose d'une certaine avance fonctionnelle comparée à openstack. Néanmoins, la nécessité de coopération/portage entre clouds (fortement réclamée par les entreprises) a poussé les ingénieurs de SoftLayer à étudier la question openstack.

Un projet interne à l'équipe IBM/SoftLayer est donc apparu, baptisé JumpGate (Python, Flacon Framework) afin de servir de passerelle entre openstack et IMS, puis plus généralement entre tout contrôleur cloud propriétaire et openstack. Un projet middleware open source ! Toutefois, le projet JumpGate n'en est qu'au stade alpha (comme l'explique ce très bon article).

Pourquoi cela n'est pas qu'anecdotique ?

Sans céder à la facilité arguant que mieux vaut une solution « plus ou moins standard » ou « potentiellement compatible » plus fonctionnelle qu'un standard moins évolué (quoique.), on comprendra que les entreprises bénéficiant des fonctions évoluées et performantes de l'IMS de SoftLayer voient d'un mauvais oil une évolution en rupture.Ce qui explique d'ailleurs l'intégration peu orthodoxe de mécanismes PaaS sur cette couche censée incarner l'IaaS d'IBM.

L'intérêt d'openstack réside dans la standardisation des mécanismes pour gérer le provisionnement/déprovisionnement de ressources et autres fonctions plus ou moins évoluées des infrastructures cloud. Les solutions compatibles openstack offrent donc la garantie à l'utilisateur (si les recommandations sont pleinement respectées) non seulement de pouvoir interagir « de façon transparente » avec d'autres clouds openstack, mais aussi de pouvoir déplacer ses applications cloud d'une plateforme cloud vers une autre (également openstack).

Or, que constate-t-on sur l'infrastructure Blue-Mix/SoftLayer ? Le PaaS Bluemix repose sur CloudFoundry et sur openstack. Or, SoftLayer n'étant pas compatible openstack, tous les échanges nécessitent une interprétation (dans un sens comme dans l'autre). Il serait intéressant de mesurer l'impact sur les performances. De plus, quel sera le comportement d'une application BlueMix portée dans un autre environnement ? Si les performances et l'agilité s'avèrent meilleures, pourquoi rester sur SoftLayer ? Un raisonnement qui vaut aussi pour migrer vers d'autres environnements cloud d'IBM.

Coincée entre le marteau technologique et l'enclume commerciale, IBM reviendra certainement dans un proche avenir sur ce point essentiel qui n'aura échappé ni aux spécialistes ni aux concurrents.

Gageons que ces équipes sauront dans un premier temps démontrer la tenue des performances, et par la suite apporter une solution évolutive vers openstack. D'autant plus que ce projet évolue à grands pas, et qu'IBM fait partie des plus grands contributeurs ! Et rappelons-nous qu'en 2012, SoftLayer s'était appuyé sur le stockage objet d'openstack (swift) pour concevoir SoftLayer Object Storage.

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