Bitcasa, la folie géniale du stockage en ligne illimité
Mountain View : « Nous allons tuer le disque dur ! » Tony Gauda, CEO et cofondateur de Bitcasa, appartient à cette race d'entrepreneurs qui n'a peur de rien, mais surtout qui semble ne jamais vouloir s'arrêter, même pour poser pour une photo.
Peut-être est-ce qu'avec son compère Kevin Blackman, spécialiste de l'infrastructure qui a roulé sa bosse chez Mozy, EMC et VMware, ils détiennent une pépite brulante qu'il faut exploiter immédiatement.
Il faut dire que le projet proposé par Bitcasa mérite que l'on s'y intéresse et pourrait bien faire la fortune de ses fondateurs. à condition bien évidemment qu'il demeure le premier et le plus performant à exploiter le filon.
Son principe est simple : « La capacité est une chose du passé. Nous voulons rendre tout device infini. Nous voulons être le stockage du stockage. »
Stockage infini pour tous
Si la technologie déployée par Bitcasa se veut d'entreprise, sa cible est plus prosaïquement consumériste. Un simple logiciel à télécharger donne accès au service qui se présente dans l'OS (système d'exploitation) sous la forme d'un lecteur (disque) virtuel, d'une capacité supérieure à. 500 To !
Un glisser/déposer suffit pour stocker un fichier dans le cloud Bitcasa. Aucune connaissance n'est demandée. L'inverse s'impose pour rapatrier le fichier, glisser de la liste des fichiers stockés sur le service vers le bureau ou le disque 'réel'. Enfin, pour les personnes qui souhaitent partager un fichier, une dernière option en fournit l'adresse web.
Basée sur une approche qualifiée de « streaming storage », Bitcasa a été développée « à 100% en interne », selon Tony Gauda. Les fichiers sont cryptés AES-256, sans que l'utilisateur n'ait accès à la clé, avec « la volonté d'être plus sécurisé que Dropbox ».
Ils font l'objet d'une déduplication également cryptée. S'adressant en priorité au grand public, la start-up compte sur la redondance des informations - par exemple un même film, photo ou musique stocké par des personnes différentes ne fait l'objet que d'un seul fichier stocké - pour limiter le volume des données.
Une start-up qui séduit
« Nous voyons Bitcasa comme une évolution du stockage, qui associe le stockage local à Bitcasa qui fonctionne comme un drive, continue Tony Gauda, mais les gigaoctets n'ont pas d'importance ».
Un point de vue que semblent partager les investisseurs séduits par la start-up. Dés sa création, en juin 2011, Andressen Horowitz a investi 1,5 million de dollars. Suivi récemment par un investissement Series A de 8,8 millions de dollars via Horizons Venture, la division mobile de Samsung (les fabricants de disques durs ne cachent pas leur intérêt pour ce type de projet), et Pelion Venture.
Le service a déjà séduit des dizaines milliers de candidats au stockage en ligne, même si ce chiffre demeure confidentiel, attirés par sa gratuité en phase de développement. À ce propos, rien ne nous aura été révélé quant aux technologies développées et embarquées par Bitcasa. Tout juste apprendrons-nous que le stockage engagé a atteint les 12 Po, stockés sur le datacenter de Bitcasa et sur Amazon S3.
Bitcasa est et sera disponible sur Mac, Windows, iOS, Android, les portails et les sites web. Une API Bitcasa Services est également proposée aux entreprises qui souhaiteraient devenir partenaires du service de stockage. Enfin, si Bitcasa est proposé actuellement gratuitement, histoire de pouvoir tester le produit en toute tranquillité et surtout de ferrer les futurs clients, ces derniers devront payer 10 dollars par mois « à partir de l'année prochaine ». Un prix qui interpelle, mais pas très longtemps une fois qu'il est rapporté à l'illimité clairement annoncé par le site et Tony Gauda.
Voir aussi
Silicon.fr étend son site dédié à l'emploi IT
Silicon.fr en direct sur les smartphones et tablettes
Sur le même thème
Voir tous les articles Cloud