RGPD : ChatGPT examiné par la Cnil

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Suite à cinq plaintes déposées à propos de l’usage des données personnelles par ChatGPT, la Cnil ouvre une « une procédure de contrôle ».

La Cnil s’empare du « dossier » ChatGPT.  L »autorité française a indiqué à l’Agence France Presse avoir ouvert  « une procédure de contrôle » pour instruire cinq plaintes déposées à propos de l’usage des données personnelles utilisées par ChatGPT.

En cause, le non respect du Règlement général européen sur la protection des données (RGPD) par l’IA générative d’Open AI. Une des cinq plaintes est déposée par le député des Côtes d’Armor Eric Bothorel.

L’élu (Renaissance) reproche à ChatGPT de produire des informations erronées quand il est interrogé sur son « CV politique » . Et de produire des captures d’écran pour illustrer ses reproches. Erreurs sur sa date et lieu de naissance, sur ses mandats politiques passés et son parcours professionnel, tout est faux ou presque dans la bio proposée du député par ChatGPT…

« Est-ce normal que ce qui ressemble à un outil qui traite des données personnelles diffuse des données erronnées sur nos concitoyens ? Ça me semble problématique », a déclaré Eric Bothorel à l’AFP.

RGPD : le maillon faible de ChatGPT en Europe ?

La Cnil n’a pour le moment ( à l’heure de publication de cet article) pas communiqué officiellement sur cette « une procédure de contrôle » .

En revanche, l’EDPB (Comité européen de la protection des données), chargé de coordonner les autorités équivalentes à la Cnil des différents pays membres de l’UE,  a annoncé mettre le sujet  à son agenda.

Après une discussion sur la récente mesure de blocage contre ChatGPT prise par l’autorité italienne de protection des données, l’EDPB  lance un groupe de travail dédié pour  » favoriser la coopération et échanger des informations sur d’éventuelles mesures d’exécution menées par les autorités de protection des données. »

Il y a quelques jours, le ministre français délégué au Numérique a estimé que ChatGPT ne respectait pas le RGPD mais qu’il n’était pas favorable, pour autant, à un blocage. Pour Jean-Noël Barrot , la meilleure démarche serait plutôt de l' »encadrer ».