RISC-V : La Fondation Linux Europe lance le projet RISE

Hébergé par LF Europe, le projet RISE (RISC-V Software Ecosystem) est lancé. Andes, Google, NVIDIA, Red Hat et d’autres sont impliqués.

Le lancement du projet RISE (RISC-V Software Ecosystem) est officialisé. La Fondation Linux Europe est à la manoeuvre. De quoi renforcer les perspectives des tenants de l’architecture open source des jeux d’instruction qui font l’interface entre le processeur et le logiciel ?

L’initiative vise surtout à accélérer la mise sur le marché de logiciels pour les cœurs de processeurs RISC-V haute performance et « écoénergétiques ».

De nombreux acteurs sont impliqués.

La Fondation Linux Europe héberge RISE

Le projet RISE est axé sur les logiciels commerciaux, et se développe en partenariat étroit avec RISC-V International. L’organisation sans but lucratif est en charge de l’architecture de jeux d’instruction (ISA) open source, des spécifications et des coopérations associées.

L’ensemble est basé sur des normes ouvertes. La fondation Linux Europe, de son côté, héberge RISE et assure sa promotion sur le continent.

L’ambition est d’accélérer la livraison de produits RISC-V innovants sur différents marchés et segments, du mobile à l’électronique grand public, des datacenters à l’automobile.

Kevin Kranzusch, vice-président logiciels système chez NVIDIA, déclare à ce propos :

« La plateforme NVIDIA de calcul accéléré, qui inclut des GPU, des DPU, des chiplets, des technologies d’interconnexion de puces et des logiciels associés, va prendre en charge la norme ouverte RISC-V. » Avec d’autres acteurs de la filière, « notre ambition est de favoriser l’expansion de RISC-V dans les datacenters, l’automobile, les soins de santé et la robotique ».

Outre NVIDIA, Andes, Google, Intel, Imagination et Mediatek sont parties prenantes du projet et membres de son comité de gouvernance. Qualcomm, Red Hat, Rivos, Samsung, SiFive, T-Head et Ventana sont d’autres membres fondateurs, pareillement impliqués.

Une ambition partagée par d’autres, dont EuroHPC dans l’Union européenne. L’entreprise commune vise large dans ce domaine, du développement de technologies à l’adaptation de l’existant pour permettre d’y intégrer des composants RISC-V. Il s’agit, par ailleurs, de définir des standards et des spécifications d’interfaces. EuroHPC cherche à ce que la propriété intellectuelle « reste en Europe ». Ce qui n’est pas forcément l’objet du projet RISE.

(crédit photo @LF_Europe)