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Slack et Teams, vraiment concurrents ?

Le cofondateur et principal dirigeant de Slack persiste à réfuter toute « concurrence directe » avec Teams de Microsoft. Sur quelles bases ?

Publié par Clément Bohic le | Mis à jour le
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Slack et Teams, vraiment concurrents ?

Doit-on vraiment considérer Slack et Teams comme des concurrents ? Pour Microsoft, c'est oui, et depuis des années.

Ce positionnement se reflète autant dans la communication officielle du groupe que dans les propos de Jared Spataro, responsable de l'offre Microsoft 365.

Le discours de Slack se révèle plus contrasté. D'un côté, les publications financières à l'image du dernier rapport annuel, où on peut lire : « Notre principal concurrent est actuellement Microsoft ».
De l'autre, le CEO Stewart Butterfield, dont les déclarations sont d'une tout autre teneur.

On en a eu une nouvelle illustration à l'occasion d'un entretien avec le média américain The Verge. « Microsoft n'est pas du tout un concurrent direct », a affirmé l'intéressé.

Teams serait plutôt, à l'en croire, un rival de Zoom. Les fonctionnalités que Microsoft met en avant en témoigneraient, autant que son positionnement en tant que successeur de Skype for Business.

Slack dispose certes de fonctionnalités audio et vidéo, mais ce n'est pas le cour de son produit, assure Stewart Butterfield. « Souvent, les clients intègrent Zoom ou WebEx. »

Slack maintient son approche horizontale

D'après le dirigeant, si Microsoft joue ainsi la rivalité contre Slack, c'est avant tout parce qu'elle bénéficie à l'image de Teams.

« Microsoft ne vend pas son produit pour quelque chose [.], mais contre quelque chose », résume-t-il en parlant d'une « obsession maladive ». Non sans reconnaître que Slack pourrait mettre en danger l'utilisation des e-mails. et par là même l'écosystème Office - alors que Zoom ne menacerait, par exemple, que la partie appels audio/vidéo.

« À l'heure où Windows n'est plus un élément de différenciation, c'est l'accoutumance des gens à Outlook qui porte Microsoft, explique Stewart Butterfield. Si l'usage des e-mails recule, c'est tout leur business productivité (35 à 40 milliards de dollars de revenus annuels) qui est menacé. »
Et de conclure : « Avec les résultats que nous affichons, l'idée que Microsoft aura raison de Slack finira par se dissiper. »

Concernant les évolutions prochaines de Slack, il est question d'intégrer directement la fonction de planification des envois de messages. Actuellement, elle repose sur une API.
Une réflexion est par ailleurs en cours sur une interface de type Stories (contenus multimédias éventuellement éphémères) à mettre en place dans certains canaux où la discussion pourrait prendre des formes préférables au simple texte.
On surveillera aussi l'arrivée d'une éventuelle messagerie vocale et visuelle.

Il n'est pas question, selon Stewart Butterfield, de développer un modèle vertical pour aller affronter des sociétés comme Zoom. « Jamais nous n'aurons la meilleure proposition de valeur sur chacun de ces segments », admet-il.
Au contraire, les travaux vont s'accentuer pour renforcer la capacité de Slack à faire office de point central pour la collaboration.

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