Télégrammes : CNIL Google, HPE et Microsoft sur Mesosphere, Hilary Clinton BlackBerry
- La CNIL amende Google sur l'extension du droit à l'oubli. Le régulateur français a infligé 100 000 euros d'amende pour ne pas avoir respecté la mise en demeure de la présidente de la CNIL concernant le déréférencement des résultats sur l'ensemble des extensions du moteur de recherche. En janvier dernier, Google a présenté ses propositions dont notamment la mise en place d'« un filtrage selon l'origine géographique de celui qui consulte le moteur de recherche ». Une proposition écartée par les sages de la rue Vivienne, car cette solution de localisation géographique « ne permet pas aux personnes de bénéficier du plein effet de leur droit au déréférencement ». Et d'expliquer les problèmes rencontrés avec cette solution (accès par des personnes vivant en dehors de l'Europe, via un VPN, etc.). La CNIL ne veut donc pas de traitement différencié sur le droit à l'oubli et rappelle à Google que l'extension à ce droit ne limite pas la liberté d'expression. Une vision que ne partage pas Google qui a décidé de faire appel. « Nous ne partageons pas le point de vue de la CNIL selon lequel elle aurait autorité pour décider des contenus accessibles depuis l'étranger. Nous avons l'intention de faire appel de cette décision », a justifié la firme de Mountain View.
- HPE et Microsoft misent sur Mesosphere. Mesosphere, une start-up du Cloud qui bâtit ses solutions sur la base du projet Open Source Apache Mesos, vient de lever 73,5 M$, dans un nouveau tour de table (série C) emmené par HPE et auquel Microsoft a participé. Mesosphere a notamment construit ce que la start-up présente comme un OS pour datacenters (Datacenter Operating System ou DCOS) permettant d'orchestrer des applications basées sur des micro-services et des conteneurs à l'échelle d'une organisation toute entière. DCOS est notamment employé par l'opérateur américain Verizon et par Microsoft Azure, pour son service de conteneurs. La technologie doit prochainement être portée sur Windows Server et Linux (une bêta est attendue tout prochainement). Mesosphere, qui vient aussi de dévoiler la version 1.0 de son outil d'orchestration de conteneurs Marathon, a levé 126 M$ depuis sa création, en 2013.
- Hillary Clinton préfère le Blackberry au Windows Phone. Lors de sa nomination comme Secrétaire d'Etat en 2009, Hillary Clinton avait réclamé un téléphone Blackberry similaire à celui de Barack Obama. Ce qu'avait refusé la NSA. Non pas pour des problèmes de sécurité mais de coûts. Wired révèle qu'un Blackberry coûtait à l'époque 4 750 dollars (4 250 euros) associé à des frais d'infrastructure de 30 000 dollars (26 850 euros). Le Sectera Edge, un « Windows phone », sélectionné par la NSA était un peu moins cher (3000 dollars). Mais surtout, il entrait dans le cadre d'un contrat global de 18 millions de dollars signé par l'agence de sécurité américaine pour équiper les utilisateurs dans plusieurs départements d'Etat dont le ministère de la Défense et de la Sécurité intérieure. Seulement, en fait de Windows Phone, le Sectera Edge s'avérait être un PDA sous Windows CE avec un écran 2,8 pouces en 64 couleurs et 2 Go de stockage. Même en 2009, deux ans après la sortie de l'iPhone, on peut comprendre que la Secrétaire d'Etat n'en était pas fan et s'estimait en droit d'exiger le même smartphone que celui du président des Etats-Unis. John Kerry, le successeur d'Hillary Clinton, utilise aujourd'hui pour sa part un Samsung Galaxy S4 sécurisé comme il se doit. La production du Sectera Edge s'est néanmoins poursuivie jusqu'en 2015.
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