VMware Forum : en route vers le Software Defined Entreprise
On ne saura pas si les cérémonies du débarquement ont eu un impact sur l'absence de Carl Esenbach, CTO de VMware à l'occasion du VMware Forum qui s'est déroulé au Cnit. Elle a permis à Hervé Uzan, directeur général de l'éditeur en France et Jean-Pierre Brulard, vice-président SEMEA, de délivrer les messages à près de 2000 participants. Le premier message apporté par les deux responsables est que VMware investi dans l'innovation pour aller vers le Software Defined Datacenter (SDDC). « L'idée est de prendre les paradigmes de la virtualisation des serveurs (abstraire, mutualiser et automatiser) à d'autres composantes du datacenter », explique Jean-Pierre Brulard.
Il cite notamment la brique réseau avec l'intégration de l'acquisition de Nicira, spécialiste de la virtualisation du réseau et la mise en place de la solution NSX. « En 2012, les ports virtuels avec le développement des VM sont devenus majoritaires par rapport aux ports physiques, le réseau peut donc constituer un véritable goulet d'étranglement tant dans sa partie physique que virtuelle », précise le responsable. Ainsi, NSX s'apparente à un hyperviseur réseau qui est capable de provisionner automatiquement des ressources de réseau virtuel pour des workloads spécifiques. M. Brulard a évoqué quelques cas clients aux Etats-Unis, notamment la compagnie aérienne, WestJet et le secteur bancaire. « En France, il y a des clients qui commencent à le déployer », mais sans citer de noms. La virtualisation du stockage n'a pas été évoquée, restant l'apanage de la maison mère avec sa solution ViPR.
A l'assaut de l'environnement utilisateur
L'autre axe de développement de VMware se situe au-delà du périmètre du datacenter, l'environnement utilisateur. Depuis quelques années, la firme américaine investit et construit une offre autour du poste client à travers l'acquisition de plusieurs sociétés comme Desktone dans le domaine du DaaS (Desktop as a Service) ou plus récemment AirWatch, spécialiste du MDM (Mobile Device Management). Mais, constate Jean-Pierre Brulard, « la virtualisation du poste de travail implique de prendre en compte plusieurs éléments IT, la publication d'applications (via un portail en self service), de la ressource de stockage à travers vSAN pour diminuer les coûts en virtualisant cette ressource (notamment la mémoire flash) et la prise en compte de déploiement multiplateforme, etc. ». VMware a bien évidemment sa solution pour « simplifier la mobilité » à travers la suite Horizon 6. Le pilotage par le logiciel de l'environnement utilisateur en complément du SDDC cité précédemment doit aboutir à la création du Software Defined Entreprise.
L'éditeur a montré en exemple l'IRCEM, une caisse de prévoyance retraite qui a virtualisé 250 serveurs et installé sur ses postes clients son offre VDI, View. Le pilotage se fait à travers vCenter. Le DSI du groupe indique que cette solution a apporté 3 bénéfices : « La gestion du multidevice et principalement les tablettes, la possibilité de faire du télétravail pour les collaborateurs et enfin un sujet qui est apparu en cours de déploiement l'intégration de poste client chez nos partenaires sous-traitants. » Dans un proche avenir, il regarde avec attention l'offre de MDM d'AirWatch pour la gestion de 650 tablettes, mais aussi s'oriente vers la supervision du poste de travail. En termes de bénéfices, la réduction des coûts a été au programme avec 20% de moins dès la première année conclu le responsable informatique.
Le cloud en phase de conquête
Le cloud a été aussi abordé à travers la remise de trophée à des clients de VMware qui ont mené à bien des projets de transformation de l'IT. A travers deux exemples, un dans le secteur public, la DILA (Direction de l'information légale et administrative) et un dans le secteur bancaire, la Société Générale. Le premier qui gère notamment le Journal Officiel souhaitait moderniser son système d'information pour « disposer d'une architecture capable d'allouer dynamiquement des ressources », explique Jean-François Amokrane, DSI de la DILA. Il a donc décidé de créer une plateforme de type Gcloud (cloud gouvernemental) avec 100 VM pour proposer du IaaS et du PaaS. Le prototype a été réalisé avec VCloud suite et le test s'est bien déroulé pour maintenant mener une réflexion avec la DISIC afin de « passer à l'échelle supérieure ». Le responsable souligne que dans cette aventure, « le vrai sujet a été la conduite du changement à travers deux axes : la refonte des process et des pratiques, mais également le changement des fiches de poste relatif à l'exercice des métiers ».
Cette problématique est similaire pour la Société Générale qui doit faire face à des changements profonds avec la digitalisation des métiers. « Nous avons eu le besoin de transformer le SI et la manière de délivrer l'IT en passant par une orientation cloud », confie Carlos Gonçalves, DSI de SGCIB (Société Générale Corporate & investment banking). La banque s'est donc dotée d'un cloud privé avec comme objectif de délivrer rapidement un catalogue de service IaaS et PaaS et un portail pour les utilisateurs. Comme pour la DILA, le groupe bancaire s'est tournée vers des solutions vCloud Suite. Si la transformation s'est bien déroulée, les équipes IT de la Société Générale constatent qu' « il a fallu un accompagnement et que la transformation prend du temps ». Il faut rester pragmatique, avec la tête tournée vers le futur autour du cloud, de la mobilité et du Big Data, conclut le DSI.
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