Vol 72 Qantas : les systèmes informatiques embarqués à l’origine de l’accident

Selon le Bureau australien en charge de la sécurité dans les transports, les défaillances informatiques des systèmes de mesures des paramètres de vol sont à l’origine de l’atterrissage en catastrophe de l’Airbus A330 en octobre 2008.

Dans un rapport de 313 pages rendu public lundi, le Bureau australien en charge de la sécurité dans les transports (Australian Transport Safety Bureau ou ATSB) a conclu que l’accident du vol Qantas 72 entre Singapour et Perth (Australie) le 7 octobre 2008 est le fruit de défaillances informatiques.

Alors que l’Airbus A330 – A303 de la compagnie australienne volait à une altitude de 37 000 pieds (11 000 mètres), le système de référence inertielle (ADIRU) a transmis des paramètres de vol incorrects et signalé une anomalie de fonctionnement du pilote automatique.

Des données erronées sur la vitesse, l’altitude, la pressurisation et la température en cabine, ainsi que l’angle de navigation ont donc été envoyés aux systèmes contrôlant le vol. Deux minutes plus tard, l’avion a piqué du nez, un appel a été transmis par les pilotes (« Mayday ») pour un atterrissage d’urgence dans l’Ouest autralien… Pas moins de 110 des 303 passagers et 9 des 12 membres d’équipage ont été blessés.

Seul incident sur 28 millions d’heures de vol

Les enquêteurs ont invité la compagnie aérienne australienne, l’avionneur européen et leurs partenaires à sécuriser l’ensemble des failles identifiées lors du vol incriminé, notamment en matière d’algorithmes et de capteurs (sensors). Par ailleurs, les fabricants de systèmes complexes de sécurité embarqués ont été rappelés à l’ordre, et les passagers priés de maintenir leurs ceintures tout au long du vol.

Enfin, l’ATSB a tenu à rappeler que cet incident directement lié à des défaillances des systèmes informatiques embarqués est le seul à avoir été identifié sur les 28 millions d’heures de vol des Airbus A330 et 340.