5G fixe : Orange expérimente, Qualcomm rallie les OEM
Qualcomm rallie une trentaine d'équipementiers sur la 5G fixe à l'heure où Orange lance des tests en France.
La 5G en complément aux technologies filaires pour apporter le très haut débit dans les foyers français ?
C'est le sens d'un projet expérimental dans le cadre duquel Orange a sollicité ses employés et ses abonnés.
L'opérateur donne, dans ce cadre, suite à des tests menés fin 2018 dans une ville moyenne de Roumanie (Flore?ti, environ 20 000 habitants).
En partenariat avec Cisco et Samsung, il a fourni à une quinzaine de foyers des box 5G connectées sur la bande des 26 GHz.
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Deux antennes ont été mises en place, sur des sites connectés en fibre. Dans les meilleures conditions, les utilisateurs ont pu bénéficier de débits descendants avoisinant le gigabit par seconde.
26 GHz : on commence doucement
En France, l'expérimentation 5G fixe d'Orange se fait sur la bande des 3,6 GHz (3,4 à 3,8 GHz), dans 5 villes où l'opérateur dispose d'une autorisation de l'Arcep. En l'occurrence, Paris, Marseille, Lille, Montpellier et Nantes (ainsi que « leurs environs » pour les trois dernières).
Ailleurs dans le monde, les premiers usages commerciaux de la 5G se développent plutôt autour des 26 GHz, dans des bandes de fréquences dites « millimétriques ». De par leur largeur importante, elles offrent des débits plus élevés que la bande des 3,6 GHz, en contrepartie d'une portée limitée à quelques centaines de mètres et d'une capacité très faible de pénétration dans les bâtiments.
En France, la procédure d'attribution de la bande des 3,6 GHz doit débuter dans les prochaines semaines.
Aucune date n'est fixée pour la bande des 26 GHz, actuellement exploitée pour des liaisons satellitaires et d'infrastructure.
L'Arcep vient néanmoins de donner son feu vert à 11 plates-formes d'expérimentation. Elles sont dites « ouvertes », au sens où les porteurs des projets (logistique, smart city, stade connecté.) devront ouvrir le réseau aux tiers.
Qualcomm déborde Intel
La 5G fixe s'inscrit dans le « mix technologique » qui doit permettre d'apporter le très haut débit à l'intégralité des locaux français (logements, entreprises et sites publics) à l'horizon 2022.
Il est question que 80 % de ces locaux puissent accéder à la fibre à cette échéance. L'objectif est inscrit au plan France Très haut débit. Infranum (fédération des industriels du secteur) l'a récemment réaffirmé lors de son Université du très haut débit.
Dans ce contexte, il faudra compter sur Qualcomm.
Le groupe américain vient d'annoncer avoir rallié 34 OEM qui se sont engagés à proposer, à partir de 2020, des équipements résidentiels basés sur la plate-forme Snapdragon X55. LG, Linksys, Netgear, Nokia, Samsung, Sharp et ZTE en font partie. On trouve aussi, sur la liste, des fournisseurs qui se sont déjà alliés à Intel pour intégrer son modem XMM 8160, attendu pour le 1er trimestre 2020.
Qualcomm dégaine aussi un nouveau design de référence associant 5G et Wi-Fi 6 sur la base de la plate-forme Networking Pro 1200. Les premiers appareils devraient sortir au 1er semestre 2020.
Photo d'illustration © Qualcomm
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