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Alcatel-Lucent : première AG très houleuse pour Pat Russo

Malgré les contestations, les golden-parachutes des dirigeants ont été approuvés

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Alcatel-Lucent : première AG très houleuse pour Pat Russo

L'état major d'Alcatel-Lucent s'attendait à une journée difficile. Ce fut le cas. Ce vendredi se tenait la toute première assemblée générale de l'équipementier depuis le rapprochement entre le français et l'américain, et l'ambiance fut particulièrement houleuse.

Il faut dire que le groupe doit à la fois faire face à des résultats encore fragiles et à la fronde des salariés qui contestent l'important plan social mené par le groupe :12.500 suppressions de postes dans le monde dont 1.500 en France.

Malgré son 'charme naturel', Pat Russo, directrice générale d'Alcatel-Lucent, a été sifflée tout au long de sa présentation par 200 à 300 salariés venus à l'AG. Au point que Serge Tchuruk, président, ait du s'en excuser.

Pat Russo s'est efforcée de défendre la fusion entre les deux groupes, concédant que les premiers résultats sont « décevants ». Mais pour l'américaine, le groupe possède de nombreux atouts (R&D, produits, présence internationale) qui permettront selon elle de transformer l'essai. « Il est illusoire de vouloir juger une fusion de cette ampleur sur la base d'un ou deux trimestres », a-t-elle expliqué.

« Les licenciements affaiblissent le potentiel de R&D », répondent les syndicats.

L'ambiance s'est encore plus détériorée lorsqu'il a fallu discuter des golden-parachutes distribués aux dirigeants. Parce qu'il a quitté son poste de directeur général, Serge Tchuruk touchera 5,6 millions d'euros. Un montant validé par le conseil d'administration malgré l'opposition de certains actionnaires.

Quant à Pat Russo, elle devrait toucher deux années de salaires en cas de départ. Un montant lui aussi approuvé par l'assemblée générale.

Face au mécontentement des salariés venus en force à cette AG, Serge Tchuruk a déclaré aux syndicats : « Ces pratiques sont extrêmement répandues à l'international, nous ne pouvons pas nous singulariser ». Un argument en béton.

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