Android sous surveillance antitrust aux Etats-Unis
Publié par Jacques Cheminat le | Mis à jour le
La FTC et de le DOJ américains ont décidé d'enquêter sur les pratiques concurrentielles de Google sur Android. La firme américaine donnerait la priorité à ses propres services sur l'OS mobile.
Après l'Europe, c'est au tour des Etats-Unis de placer Google et son OS mobile Android sous surveillance. En effet, selon Bloomberg, la FTC (Federal Trade Commission) et le DOJ (Department of Justice) se sont accordés pour ouvrir une enquête sur les pratiques anticoncurrentielles de Google sur sa plateforme mobile. Il est reproché à la firme américaine de donner priorité à ses applications sur l'OS mobile. Ainsi, les utilisateurs se voient automatiquement proposer certains services comme Maps ou Gmail. Cela constitue des barrières à l'entrée pour des concurrents qui souhaiteraient développer des applications similaires. Surtout dans un marché des OS mobile où Android règne en maître avec 82,8% de parts de marché.
Parallèle ou complémentaire à l'UE ?
En avril dernier, la Commission européenne a annoncé qu'elle se penchait elle aussi sur Android en ouvrant une enquête. Au sein cette dernière, l'exécutif bruxellois va devoir répondre à 3 questions : est-ce que Google a obligé ou incité les fabricants de smartphones et de tablettes à pré-installer exclusivement ses applications ou services ? A-t-il empêché des constructeurs de développer et de commercialiser des versions modifiées (fork) d'Android ? Et enfin, est-ce que la société a entravé ses concurrents en liant ou groupant certains services et applications de Google sur les appareils Android avec d'autres services, applications ou API maison ?
A ce stade, on ne sait pas si les enquêteurs américains et européens vont travailler de concert sur cette affaire. Google va aussi fournir ses réponses et ses arguments. La société de Mountain View va probablement être encore obligée d'investir un peu plus en lobbying, un exercice où elle a excellé en 2015, pour convaincre de sa bonne foi. Rappelons que, dans les deux cas, on en reste pour l'heure au stade de l'enquête. Une procédure pour abus de position dominante est certes en cours en Europe, mais elle concerne l'activité moteur de recherche.
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