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Antitrust : les GAFA bousculés sur leur propre terrain

Les patrons de Google, d'Apple, de Facebook et d'Amazon s'expliqueront ce 29 juillet devant le Congrès américain sur les questions de concurrence.

Publié par Clément Bohic le | Mis à jour le
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Antitrust : les GAFA bousculés sur leur propre terrain

Jeff Bezos pour Amazon, Tim Cook pour Apple, Sundar Pichai pour Google, Mark Zuckerberg pour Facebook. Ces quatre grands patrons ont rendez-vous aujourd'hui avec le Congrès américain.

Au programme, une audition publique en visioconférence par une commission antitrust de la Chambre des représentants. Thème : la position dominante de ces multinationales qu'on a pris l'habitude de présenter sous l'acronyme GAFA.

L'initiative s'inscrit dans une enquête sur les plates-formes en ligne. Cinq auditions ont déjà eu lieu dans ce cadre, sur des sujets comme la liberté d'information, l'innovation et la vie privée.

Les GAFA ou l'anti-Covid ?

Les remarques préparées donnent une idée des axes de défense des uns et des autres. Elles laissent entrevoir, pour chaque GAFA, un discours proche de ceux précédemment tenus devant les élus américains*. Avec une nouveauté, néanmoins : l'épidémie de coronavirus.

Du côté d'Amazon, on assure avoir réalisé « 175 000 embauches supplémentaires » pendant la période. Facebook s'arrête pour sa part sur les « 700 millions d'utilisateurs » qui, en avril, ont réalisé quotidiennement des appels vidéo sur WhatsApp et/ou Messenger. Tandis que Google souligne l'apport des ses outils pour des petites entreprises qui auraient sinon « dû fermer au moins en partie ».

Pas de mention du Covid chez Apple. La firme préfère se concentrer sur ses garanties en matière de sécurité et de vie privée. Et affirmer plus globalement : « Nous ne sommes en position dominante sur aucun des marchés sur lesquels nous évoluons. » Elle défend aussi son App Store, dont l'écosystème représenterait près de 2 millions d'emplois aux États-Unis.

Emploi et concurrence

Amazon aussi se montre offensif sur le front de l'emploi indirect. Il affirme qu'à l'échelle de la planète, les marchands de la marketplace ont créé 2,2 millions de postes. Le groupe de Jeff Bezos s'attache aussi à souligner la concurrence sur le secteur du retail. Il assure capter moins de 1 % des revenus mondiaux et moins de 4 % aux États-Unis. Tout en expliquant que sa taille lui permet de peser sur des problèmes sociétaux - en tête de liste, le climat.

Quant à Google, il estime que son environnement concurrentiel « n'a plus rien à voir avec celui d'il y a cinq ans ». Et de donner, à cet égard, l'exemple de la recherche d'informations, sous le prisme de plusieurs services dont Alexa, Twitter et Snapchat. Mais aussi celui de la recherche de produits, en citant Amazon, eBay et Walmart. La firme de Sundar Pichai joue en outre la carte du patriotisme. Et met en avant ses investissements dans les « technologies du futur ».

On retrouve l'aspect patriotisme chez Facebook, avec une cible : la Chine. Le réseau social évoque aussi sa contribution au « bien social », entre autres à travers la fonction Safety Check et son système de levée de fonds.

* La dernière audition publique de Tim Cook devant le Congrès remonte à 2013. Pour Sundar Pichai et Mark Zuckerberg, c'était respectivement en 2018 et en 2019. Pour Jeff Bezos, c'est une première. On notera que la Chambre des représentants est à majorité démocrate.

Photo d'illustration ©Yann Avril

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