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Atos : les grands axes de l'accord avec les créanciers

Les banques et les créanciers obligataires d’Atos ont trouvé un accord pour restructurer la dette du groupe. En voici les grandes lignes.

Publié par Clément Bohic le - mis à jour à
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Atos : les grands axes de l'accord avec les créanciers

La restructuration d’Atos se fera-t-elle sans Daniel Kretinsky ni David Layani ?

L’un et l’autre sont pour le moment exclus de l’accord de principe qu’ont trouvé les banques et les porteurs obligataires. Leur objectif : aboutir à un accord final pour la semaine du 22 juillet.

Au mieux 25,83 % pour les actionnaires actuels

Il est prévu une augmentation de capital à hauteur de 233 M€ avec maintien des droits préférentiels de souscription. Elle sera garantie à 75 M€ en numéraire et à 100 M€ par compensation de créance. En fonction de leur niveau de souscription, les actionnaires actuels détiendraient de 0,06 à 25,83 % du capital à l’issue de la procédure.

Prêts et obligations à 13 % d’intérêt

L’accord comprend aussi l’apport de nouveaux financements sécurisés. Montant : entre 1,5 et 1,675 Md€ selon le montant des souscriptions à l’augmentation de capital avec DPS. La somme sera répartie à parts égales entre créanciers bancaires (titulaires du prêt à terme A de 1,5 Md€ à échéance janvier 2025 et de la facilité de crédit renouvelable de 900 M€ à échéance novembre 2025) et porteurs d’obligations venant à maturité d’ici à 2029. Elle se composera ainsi de :

– Entre 250 et 347,5 M€ sous forme de prêt à terme (rémunération : 9 % cash + 4 % PIK), 250 M€ en RCF (Euribor + 6,60 %) et 250 M€ en garanties bancaires
– Entre 750 et 837,5 M€ sous la forme d’une nouvelle émission obligataire (9 % cash + 4 % PIK)

Les porteurs d’obligations ont jusqu’au 3 juillet pour souscrire. Les banques, jusqu’au 5.

Effacer 3,1 milliards de dette

Deux augmentations de capital réservées respectivement aux créanciers participant et ne participant pas aux nouveaux financements aboutiront à la conversion de 2,9 Md€ de dette en capital.

L’ensemble de ces opérations ont pour objectif de réduire l’endettement net d’environ 3,1 Md€. Il restera environ 1,95 Md€ de dette, dont environ 820 M€ au titre des prêts et 833,3 M€ au titre des obligations.

La porte ouverte à un actionnaire industriel de référence

L’accord prévoit de conserver le périmètre d’Atos, sous réserve de la vente des activités sensibles de BDS à l’État français et de Worldgrid à Alten. Il prévoit aussi l’éventuelle entrée d’un investisseur industriel de référence. Cela se ferait par l’intermédiaire d’une augmentation de capital réservée (jusqu’à 175 M€ contre jusqu’à 19,4 % du capital).

Concernant lesdites activités sensibles, il « sera déterminé si le prix d’achat reflète une juste valeur de marché ». Et s’il est « cohérent avec les intérêts de l’entreprise »… L’État aurait à verser 150 M€ à la signature. Puis 150 M€ supplémentaires pour le 30 septembre 2024 au plus tard.
Le produit de cette vente – et de celle de Worldgrid – ira en priorité au remboursement de la dette. D’abord à 50/50 entre banques et créanciers obligataires jusqu’à hauteur de 1,4 Md€. Puis prioritairement aux banques.

Réouverture du financement intermédiaire

En parallèle, Atos rouvre jusqu’au 3 juillet la période de syndication de son financement intérimaire. Celui-ci implique une première tranche de 225 M€ (dont 125 M€ à apporter par les banques). Puis une deuxième de 350 M€ (à parité entre banques et porteurs obligataires) sous réserve de la signature d’un accord de lock-up et de l’ouverture d’une procédure accélérée dédiée.

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