Atos : Onepoint lâche l'affaire...les créanciers reprennent la main
Une offre des actuels créanciers relance le processus de restructuration financière d’Atos. Le consortium, constitué autour de Onepoint et de son fondateur David Layani, abandonne son projet de reprise.
La saga Atos continue. Et ce sera sans Onepoint et son fondateur David Layani.
« Le consortium Onepoint, Butler Industries et Econocom a constaté que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord ouvrant la voie à une solution pérenne de restructuration financière et de mise en oeuvre ». indique son communiqué.
Ces conditions semblaient pourtant l’être mi-juin quand le conseil d’administration d’Atos et la conciliatrice Hélène Bourbouloux avaient choisi l’offre présentée par le consortium Onepoint face à son concurrent EPEI.
Que s’est-il passé depuis ? Il semble que les créanciers se soient finalement ravisés face à l’offre de David Layani et de son projet » One Atos ».
« Sous l’égide de la conciliatrice, Hélène Bourbouloux, la Société a reçu du comité représentatif de ses obligataires (SteerCo) une proposition révisée de restructuration financière globale visant à répondre aux besoins de liquidité du Groupe à court et moyen terme et compte tenu de la décision de Onepoint, Butler Industries et Econocom de se retirer des discussions le 25 juin 2024.» indique Atos.
Onepoint s’en va…Kretinsky revient
Selon les Echos, ce sont aussi des désaccords au sein du consortium Onepoint qui ont mis fin à l’aventure « One Atos ». «Ils ont pris peur face à l’ampleur du sauvetage, et à l’hostilité des négociations engagées avec les créanciers d’Atos », indique une source au quotidien économique.
D’abord lâché par le fonds Butler Industries, il aurait ensuite perdu le soutien d’Econocom. Une version démentie par David Layani aux Echos : «Personne n’a lâché personne».
Pour le moment, on ignore le détail de la contre proposition de SteerCo mais Atos maintient l’horizon du mois de juillet pour présenter une offre définitive de relance au marché.
Une chose est, en revanche, certaine : la perte sèche des actionnaires actuels. « La mise en œuvre du plan de restructuration financière envisagé entraînera une dilution massive des actionnaires existants d’Atos, qui détiendraient moins de 0,1% du capital. » prévient l’ESN.
Une autre déconvenue pour David Layani qui était son premier actionnaire depuis fin 2023.
Dans cette situation toujours incertaine, un homme garde le cap : Daniel Kretinsky. Perdant du duel face à David Layani, l’homme d’affaires à la tête du groupe EPEI a réitéré son intérêt de revenir à la table des négociations dans une lettre adressée au conseil d’administration.
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