Pour gérer vos consentements :

Bill Gates se méfie des progrès de l'intelligence artificielle

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Comme l'entrepreneur Elon Musk ou le physicien Stephen Hawking, Bill Gates se méfie des développements de l'intelligence artificielle. Tout en participant à des projets Microsoft qui s'en approchent.

Comme le scientifique Stephen Hawking et l'entrepreneur Elon Musk (PayPal, SpaceX, Tesla), Bill Gates estime qu'il faut aborder les développements de l'intelligence artificielle (IA) avec la plus grande prudence. « Je suis dans le camp de ceux qui s'inquiètent du développement d'une super intelligence », a expliqué le co-fondateur de Microsoft, dans un chat sur le site Reddit. « D'abord, les machines réaliseront pour nous de nombreuses tâches sans être très intelligentes. Cela devrait s'avérer positif si nous les gérons bien. Mais, quelques décennies plus tard, leur intelligence sera suffisamment développée pour devenir un sujet d'inquiétude. Je rejoins Elon Musk et quelques autres et ne comprend pas pourquoi certaines personnes ne semblent pas s'en inquiéter », a écrit le milliardaire en réponse à une question sur le sujet.

Autrement dit, Bill Gates pronostique une première étape qui pourrait endormir la vigilance de nos sociétés. « Quand les ordinateurs ou robots parviendront à un niveau où voir ou se déplacer deviendra simple pour eux, ils seront alors utilisés très largement », explique celui qui est redevenu l'homme le plus riche de la planète en 2014.

Le diable, la fin de l'espèce humaine ?

Rappelons que Microsoft investit massivement dans l'intelligence artificielle, tout comme le font IBM, Google ou d'autres. En tant que conseiller technologique de Satya Nadella, le Pdg du premier éditeur mondial, Gates travaille notamment sur le projet Personal Agent, une surcouche permettant à l'utilisateur de s'organiser entre toutes ses applications et terminaux. « L'idée selon laquelle vous devez chercher et sélectionner des applications et que chacune de ces applications va tenter de vous informer de ce qui est nouveau n'est tout simplement pas un modèle efficace. L'agent va aider à dépasser cette limite. » Preuve encore de la fascination de Bill Gates pour l'IA, le milliardaire indique que, s'il pouvait choisir une nouvelle voie, il serait probablement chercheur en IA.

Lors d'un symposium au MIT en octobre dernier, Elon Musk avait comparé l'intelligence artificielle à un « appel au diable ». « Si je devais définir quelle est la principale menace existentielle pesant sur l'humanité, ce serait probablement celle-là », avait expliqué l'entrepreneur. Ajoutant que de plus en plus de scientifiques militent en faveur d'une régulation de ce secteur, au niveau national ou international.

En décembre dernier, le physicien anglais Stephen Hawking avait lui aussi tiré la sonnette d'alarme lors d'une conférence de presse : « je pense que le développement d'une intelligence artificielle complète peut signifier la fin de l'espèce humaine, avait-il martelé. Une fois que les humains auront développé une intelligence artificielle, elle va prendre son envol et se reconstruire elle-même à un rythme toujours plus rapide. Les humains, limités par la lente évolution biologique, ne pourront suivre et seront remplacés. » Bref un scénario à la Terminator.

A lire aussi :

Bernard Ourghanlian, Microsoft : « Pourquoi le Machine Learning va gagner l'entreprise »

Crédit Photo : Jstone-Shutterstock

La rédaction vous recommande