Bourse : Wanadoo surprend, mais l'Irak reste au coeur de l'actualité
Pessimiste quant à l'évolution de l'affaire irakienne, le marché boursier maintient sa position de prudence. Le CAC40 enregistre sa septième séance consécutive à la baisse, -3,55% à 2.795,78 points. Il enfonce la barre psychologique des 2.800 points. Les valeurs technologiques sont restées orientées à la baisse. Cap Gemini, après quelques séances à la hausse, inverse le pas et a chuté de -4,4%, tout comme Alcatel à -3,64% et STMIcroelectronics à -3,01%. La surprise du jour est venu de Wanadoo. Alors que le marché tend le dos avant la publication, ce 29 janvier, des résultats de France Telecom, le titre termine en territoire positif à +0,41% à 4,92 euros. Wanadoo est la seule valeur Internet européenne à clôturer en hausse! Wall Street a, en toute logique, réagi négativement au rapport de l'ONU et aux déclarations de Colin Powell au Forum économique mondial de Davos. L'évolution diplomatique du conflit cette semaine risque de porter un coup très dur aux places boursières. Par exemple, la publication de l'indice américain de revente des logements, surprenant à +5,2% en décembre, n'a pas suffi à soutenir les échanges. Le Nasdaq a clôturé à la baisse, -1,26% à 1.325,28 points, et le Dow Jones à -1,75% piour 7.988,67 points. Le rapport des inspecteurs de l'ONU n'a rien apporté de nouveau au dossier irakien. Hans Blix et Mohamed ElBaradei ont souligné le manque de collaboration des autorités irakiennes, en rappelant que de nombreuses questions restent en suspens, et en regrettant l'absence de preuves d'éradication des armes de destruction massive et biologique. A Davos, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell, dans son discours dimanche à la veille de la publication du rapport de l'ONU, a rappelé la politique belliqueuse de l'administration Bush : les Etats-Unis n'hésiteront pas « à faire la guerre si c'est la seule façon de débarrasser l'Irak de ses armes de destruction massive« . Une affirmation directe qui confirme à ceux qui en doutaient encore la volonté des Etats-Unis à faire la guerre à l'Irak. Les places de marché françaises et allemandes n'ont pas pu profiter de l'engagement de leur Etat à ne pas privilégier l'option du conflit, ce qui rejoint les directives de l'ONU. Une nouvelle fois, Colin Powell a lancé un message clair : « Nous continuons à préserver le droit souverain de lancer contre l'Irak une action militaire, seuls ou avec une coalition ».
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