Bush veut décrocher la Lune
Les Etats-Unis relancent, seuls -mais qui cherchera à les concurrencer?- la course à l'espace.
Objectifs: abandon des navettes et développement de nouveaux lanceurs, mission automatique sur la Lune avant 4 ans prélude à établissement d'une base habitée permanente afin de préparer la conquête de Mars, dans 15 ans. Un projet ambitieux à la mesure d'une nation qui entend dominer l'espace. Cependant, de nombreuses interrogations demeurent. L'époque de la guerre froide, où deux nations qui divisaient le monde s'affrontaient par astronautes et cosmonautes interposés, est révolue. A moins que l'arrivée de la Chine dans le club très fermé des nations présentes dans l'espace ne soit une raison de relancer un programme coûteux ? Pas si coûteux que cela à y regarder de plus prêt ! Car l'administration américaine ne va demander au Sénat qu'une ralonge budgétaire annuelle de 5% au profit de la NASA. Un bonus budgétaire dérisoire aux vues des attentes du président américain, qui laisse planner le doute sur la volonté économique du projet ! La motivation technologique ne peut pas non plus justifier un programme que la communauté scientifique dans sa majorité désapprouve. Trop coûteux (insuffisant, le volet budgetaire du programme Bush!), trop longs, trop risqués, voire trop aléatoires, les méga-programmes spatiaux habités ne sont plus d'actualité. Les spécialistes leur préfèrent les robots et les automates. Surtout que les retombées technologiques n'auront pas l'ampleur du programme Apollo. Alors qu'en est-il de ce programme spatial de George W. Bush ? Il pourrait fortement ressembler à un coup de pré-campagne politique destiné à assurer la réélection au prix fort du président des Etats-Unis.
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