Chine : la fin de la censure d'Internet. sur moins de 30 km²
Le gouvernement chinois entrouvre la porte à un Internet sans censure, en libéralisant les accès sur les moins de 30 km² de la zone franche de Shangaï.
Un petit pas à l'échelle de la Chine, mais un pas symbolique. Pékin décidé d'expérimenter un Internet sans censure sur la future zone franche de Shanghai (ZFS), où la Chine compte simplifier la fiscalité et les échanges pour attirer les capitaux étrangers.
Établie sur le modèle de Hong Kong, cette aire de libre-échange englobe, sur 28,78 km², l'un des quartiers du district de Pudong, entre le port de YangShan et l'aéroport international.
L'accès à de nombreux services Internet - notamment les réseaux sociaux - va y être restauré, alors qu'il est condamné depuis plusieurs années dans le reste du pays.
La démarche s'assortira d'une ouverture du marché des fournisseurs d'accès à des sociétés étrangères.
Selon les témoignages concordants de sources qui se sont confiées, sous le couvert de l'anonymat, au South China Morning Post, le gouvernement s'est dit prêt à étudier toute candidature.
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Les opérateurs locaux (en l'occurrence China Mobile, China Unicom et China Telecom, tous détenus par l'État) en ont été avertis.
Une extension au district de Pudong ?
En renforçant ainsi l'attractivité d'une partie de son territoire, la Chine accélère sa réforme économique et financière. C'est dans cette même logique que le cours des devises et des taux d'intérêts, largement encadrés dans le pays, seront progressivement libéralisés au sein de la ZFS.
« Si les étrangers ne peuvent pas se connecter à Facebook et aux sites de médias internationaux, ils vont se demander ce que cette zone franche a de plus que le reste du pays », évoquent les sources gouvernementales mentionnées par le South China Morning Post.
Si l'expérience est concluante, l'accessibilité d'Internet pourrait être étendue à l'ensemble du district de Pudong (dans la partie est de Shangaï) et ses environs, sur 1210 km².
Pékin redoute néanmoins les implications de cette ouverture, alors qu'Internet et les plates-formes communautaires ont joué un rôle déterminant dans les mouvements sociaux au Moyen-Orient ces dernières années.
Crédit photo : © kebox Fotolia.com
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