Covid-19 : visibilité économique à court terme pour les ESN
Comment ESN et sociétés de conseil traversent-elles la crise Covid-19 et anticipent-elles la suite ? Les données du réseau INOP'S apportent un éclairage.
Le « test » du travail à distance incitera-t-il les donneurs d'ordre à remettre en route les missions suspendues ?
Le groupe INOP'S (réseau d'experts du numérique) pose la question dans le cadre d'une enquête qu'il compte renouveler toutes les deux semaines*. Sujet : l'impact économique du Covid-19 dans les ESN et les sociétés de conseil.
Les 223 dirigeants qui ont répondu à l'enquête entre le 31 mars et le 2 avril ont affirmé que les projets en cours étaient pour l'essentiel maintenus. À 69 % en l'occurrence, qu'ils soient réalisés en mode forfaitaire ou régie. Pour les autres, la mise en pause est privilégiée à l'annulation.
La poursuite des missions se fait à grand renfort de télétravail. La part moyenne des salariés à être dans cette situation s'élève à 72 %. Dans une entreprise sur six, l'intégralité de l'effectif salarié est concerné.
Les trois quarts des entreprises ont recours au chômage partiel, pour une moyenne pondérée de 28 % de leurs effectifs.
Un tiers ont recours à de l'emploi sur site, en moyenne pour 10 % de leurs salariés. En tête de liste, les métiers liés à la gestion des infrastructures informatiques.
Les freelances épargnés ?
Au chapitre du recrutement, la moitié des entreprises ont gelé leurs démarches.
De manière générale, les freelances ne font pas office de « variable d'ajustement » : une part relativement faible des entreprises (20 %) vont suspendre leur mission pour privilégier leurs salariés.
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Toile de fond au gel des recrutements : les incertitudes sur le business à venir.
La quasi-totalité des entreprises (92,3 %) reconnaissent avoir constaté un effet négatif sur les leads et les besoins entrants depuis le début du confinement.
Questionnés à propos de l'évolution du chiffre d'affaires du secteur, 86 % des dirigeants anticipent une baisse de plus de 10 % entre 2019 et 2020.
L'hypothèse d'un redémarrage lent fait consensus (63 % le situent à partir de septembre). Le tout avec de fortes coupes dans les dépenses des grands donneurs d'ordre au 2e semestre. Leur comportement dépendra en partie de l'ampleur du plan de relancer programmé par le gouvernement et la BCE.
* INOP'S compte lancer le deuxième volet le 14 avril. Pour le premier, 27 % des entreprises ayant répondu comptent moins de 10 salariés. 42 %, entre 10 et 50. 31 %, plus de 50.
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