Donald Trump met son veto au rachat de Qualcomm par Broadcom
Une ordonnance présidentielle publiée sur le site de la Maison Blanche interdit le rachat de Qualcomm par Broadcom.
En vertu de « la sécurité nationale des États-Unis »
En substance, il est indiqué qu'il « existe des preuves crédibles qui me portent à croire que Broadcom Limited, une société à responsabilité limitée organisée en vertu des lois de Singapour (Broadcom)., en exerçant le contrôle de Qualcomm Incorporated (Qualcomm), une société du Delaware, pourrait prendre des mesures qui menaceraient la sécurité nationale des États-Unis ».
Dans ce document, il est également clairement stipulé que « le rachat de Qualcomm par l'Acheteur est interdit, et que toute fusion, acquisition ou reprise substantiellement équivalente, qu'elle soit effectuée directement ou indirectement, est également interdite ».
Alors que Qualcomm avait rejeté l'offre de 117 milliards de Broadcom, le groupe dirigé par Hock Tan n'avait, semble-t-il, pas dit son dernier mot.
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Broadcom comptait bien jouer de son influence en proposant 15 candidats au prochain conseil d'administration de Qualcomm.
Les recommandations du CFIUS suivies à la lettre
Mais, le CFIUS (Comité pour l'investissement étranger aux États-Unis), qui examine les acquisitions d'entreprises américaines par des investisseurs étrangers, s'était déjà montré peu favorable à cette démarche, en vertu déjà de risques potentiels pour la sécurité nationale.
Qualcomm vient d'annoncer que l'assemblée annuelle des actionnaires de Qualcomm aura finalement lieu le 23 mars prochain.
L'ordonnance de Donald Trump interdit également à l'ensemble des 15 candidats proposés par Broadcom au conseil d'administration de Qualcomm de se présenter aux élections.
Avec cette ordonnance, le président américain a finalement suivi les recommandations du CFIUS, .
Malgré l'opposition affiché du CFIUS à l'acquisition, Broadcom n'avait pas baissé les bras. Le 2 novembre dernier, le P-DG de Broadcom s'était ainsi affiché avec Donald Trump à la Maison-Blanche, promettant de «re-domicilier» la société au Delaware (la société, officiellement basée à Singapour, a actuellement son siège social à San Jose, en Californie).
Crispation sur la 5G
Intel qui s'était montré également inquiet par une telle acquisition, sera donc rassuré.
En septembre dernier déjà, la Maison Blanche avait déjà bloqué la vente de Lattice Semiconductor à un investisseur soutenu par la Chine.
En filigrane, c'est bien le dossier 5G qui est en jeu.
Si Qualcomm est aux avant-postes avec 15% des brevets essentiels à la 5G, la Chine est également en bonne posture avec 10% des brevets dans ce domaine. Huawei fait figure de concurrent de taille pour la firme basée à San Diego.
Selon Amit Daryanani, l'analyste de RBC Capital Markets, Broadcom pourrait maintenant s'intéresser à d'autres sociétés, notamment Xilinx, Analog Devices, Maxim Integrated Products ou encore un fabricant de puces mémoire.
(Photo credit: Gage Skidmore via VisualHunt.com / CC BY-SA)
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