E. Vanroyan (BlackBerry): 'La méconnaissance du ROI freine l'essor des applications métiers'
On ne présente plus le BlackBerry, le terminal star du canadien RIM qui permet de recevoir et d'envoyer simplement ses mails quels que soient ses comptes de messagerie. Plus de 5 millions d'utilisateurs l'ont adopté dans le monde. Si au départ, le terminal était l'apanage des décideurs, il se propage désormais chez les cadres et les techniciens, notamment grâce à l'intégration d'applications métiers à travers un programme de partenariat. Eric Vanroyan, directeur commercial de RIM France, revient sur ce nouveau marché des solutions verticales.
Le 'mail mobile' entre dans les moeurs. Mais qu'en est-il des applications métiers ?
Depuis un an, nous assistons au démarrage d'une phase de raisonnement. De la réflexion, nous passons au concret, aux études de faisabilité, aux projets qui démarrent. Surtout, le message est passé auprès des décideurs. Hier, on expliquait l'intérêt de l'e-mail mobile, aujourd'hui, on explique l'intérêt des applications nomades.
Le déploiement de ce type de solutions soulève néanmoins beaucoup de questions chez les décideurs ?
En effet. Mais elles sont la plupart du temps liées à une méconnaissance de certaines données. Les décideurs surévaluent l'investissement et le CTO. Ils hésitent à s'embarquer dans une solution complexe à mettre à place. Surtout, ils estiment que l'interfaçage avec l'existant pose de lourds problèmes. Pour toutes ces questions, nous essayons d'expliquer et de rassurer : le CTO est en constante baisse, le ROI est de plus en plus rapide et l'implémentation ainsi que l'administration des outils et des services se font de façon transparente avec nos solutions. Les clients n'ont pas encore conscience de l'aspect clé en main de nos solutions. Aux Etats-Unis, plus de la moitié des entreprises possédant un Blackberry Entreprise Server ont au moins une application métier.
Lire aussi : Economie IT : un coup de froid attendu pour 2025
Les problèmes de sécurité du Blackberry, présumés ou pas, pèsent-ils encore dans les choix ?
On nous objecte de moins en moins ce contre-argument. Car c'est un faux problème. Tout est crypté et protégé avec le Blackberry Entreprise Server. Les cinq premières banques Françaises nous utilisent, EADS, le champion de la Défense aussi.
Vous avez lancé le 'Pearl', un terminal plus grand public. Quels sont vos objectifs ?
Les places sont à prendre et il faut répondre à ce marché déjà fortement concurrentiel. Mais nous procédons par étape. Nous considérons que le Pearl est à la fois destiné au marché 'pro' et au marché grand public. Nous voulons d'abord développer l'adoption d'applications métiers complexes, étendre l'usage du mail mobile à toutes les entreprises et à terme au grand public.
Sur le même thème
Voir tous les articles Business