Ericsson et STMicroelectronics démantèlent ST-Ericsson
Coentreprise déficitaire spécialisée dans les composants pour mobiles, ST-Ericsson est détenue à parts égales par le groupe suédois Ericsson et le fabricant franco-italien de semiconducteurs STMicroelectronics.
Après avoir indiqué en décembre vouloir s'en désengager et étudié différentes alternatives stratégiques, les deux parties ont annoncé lundi 18 mars avoir conclu un accord portant sur la séparation de ST-Ericsson.
Le démantèlement de ST-Ericsson
Dans le cadre de cet accord, Ericsson reprendra la conception, le développement et la vente du modem LTE multimode 2G/3G/4G. STMicroelectronics, de son côté, va récupérer les autres produits existants et activités associées de ST-Ericsson ainsi que certaines installations de test et d'assemblage.
La fermeture des autres activités de la coentreprise est décidée.
Pour les activités partagées, le transfert formel vers les sociétés mères doit être finalisé au cours du troisième trimestre 2013. Il est prévu qu'Ericsson reprenne environ 1800 employés et sous-traitants, essentiellement en Suède, en Allemagne, en Inde et en Chine et STMicro environ 950 employés, principalement en France et en Italie.
Carlo Ferro, actuel directeur des opérations de ST-Ericsson, occupera la fonction de président et CEO de ST-Ericsson à compter du 1er avril 2013, en remplacement de Didier Lamouche qui a annoncé sa démission la semaine dernière.
En conséquence de l'accord, précisent STMicro et Ericsson par voie de communiqué, « ST prévoit de supporter des coûts, incluant la prise en compte des activités courantes de ST-Ericsson pendant la période de transition et ses coûts de restructuration, dans une fourchette comprise entre 350 et 450 millions de dollars ».
Vers de nouvelles coupes sombres ?
Parallèlement à l'annonce du démantèlement, ST-Ericsson, qui emploie près de 5000 salariés dans le monde, a lui-même indiqué par voie de communiqué réexaminer l'organisation globale de ses effectifs.
Sa direction déclare : « Dans le cadre du transfert de la majorité de sa main-d'ouvre vers ses sociétés mères, ST-Ericsson effectuera une restructuration de ses opérations courantes, qui pourrait avoir un impact sur 1600 employés environ dans le monde, dont 500 à 700 en Europe, y compris 400 à 600 postes en Suède et de 50 à 80 postes en Allemagne. »
L'industriel a également précisé poursuivre l'examen du potentiel transfert de son unité de connectivité, qui emploie environ 200 employés.
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