Fibre : deux ans après, le guichet France THD rouvert aux RIP
Publié par Clément Bohic le - mis à jour à
Fermé fin 2017, le guichet de subvention des réseaux d'initiative publique prévu par le plan France THD rouvre avec une enveloppe initiale de 140 millions d'euros.
La filière en rêvait, le gouvernement l'a fait : deux ans après sa fermeture, le guichet France THD a rouvert.
Dans le viseur, 25 départements où des prises FTTH (fibre jusqu'au domicile) restent à financer.
L'État a mobilisé 3,3 milliards d'euros de subventions pour généraliser la fibre optique sur le territoire.
Il estime être en mesure de réaliser des centaines de millions d'euros d'économies sur cette enveloppe. Notamment grâce au concours des investisseurs privés et à la réduction des travaux de génie civil (entre autres à travers la mobilisation de supports aériens ENEDIS).
Le gouvernement a promis un réinvestissement intégral du solde dans le chantier du très haut débit. Il estime que des « recyclages successifs » permettront de porter l'ensemble du déploiement.
Le dernier Observatoire du THD, réalisé par l'IDATE pour InfraNum, la Banque des territoires et l'Avicca, fait état de 13,6 millions de prises FTTH déployées en France à fin 2018. L'estimation pour fin 2019 est à 17,9 millions.
Le gouvernement, comme la filière, entend passer le cap des 30 millions en 2022. Puis être en mesure de proposer, à l'horizon 2025, une « société du gigabit ». C'est-à-dire une connexion à 1 Gbit/s pour tous les Français, éventuellement à renfort du « mix technologique ».
140 millions d'euros pour commencer
À date, un peu plus de 34 millions de prises sur les quelque 37 millions à déployer pour atteindre le but sont financées.
Les 3 millions restantes - « les plus difficiles d'accès » - demanderaient un investissement de 5,7 milliards d'euros. Dont 2,6 milliards de fonds publics, pour une part de financement de l'État estimée à 800 millions.
Le montant des économies dont se félicite le gouvernement s'élève pour le moment à 140 millions d'euros.
Un tiers des 3 millions de prises en question se trouveront en Bretagne.
La région a signé un accord de déploiement avec Axione. Il nécessiterait, affirme-t-elle, une subvention d'État de 200 millions d'euros.
Photo d'illustration © Ardèche Drôme Numérique