Fleur Pellerin (PS) et Nicolas Princen (UMP) s'affrontent sur la question du numérique
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
A l'appel du « collectif du numérique » réunissant 13 associations (l'Afdel, le Syntec, Renaissance Numérique, .), Fleur Pellerin et Nicolas Princen sont venus présenter leurs propositions en matière de nouvelles technologies et d'économie numérique devant un parterre d'une centaine de personnes, réunies ce jeudi matin à Paris.
Un débat 2.0 en attendant le grand débat du second tour ? A l'appel du « collectif du numérique » réunissant 13 associations (l'Afdel, le Syntec, Renaissance Numérique, .), Fleur Pellerin et Nicolas Princen, représentant respectivement François Hollande et Nicolas Sarkozy, sont venus présenter leurs propositions en matière de nouvelles technologies et d'économie numérique devant les caméras de Frenchweb et un parterre d'une centaine de personnes, réunies ce jeudi matin à Paris.
Déploiement accéléré de la fibre optique, meilleures synergies entre recherche publique et jeunes pousses, nouvelle fiscalité du numérique, remplacement d'Hadopi par une autorité aux compétences élargies, pôles d'investissements stratégiques dans la e-santé ou le jeu vidéo. Fleur Pellerin a égréné (à haut débit) les propositions du candidat Hollande pour qui le numérique aurait un « rôle central » d'après sa représentante.
De son côté, Nicolas Princen a pu s'appuyer sur le bilan du président sortant (organisation du E-G8, création du conseil national du numérique, Projet DataGouv.FR dans l'opendata, Hadopi.) pour plaider la poursuite des investissements dans le très haut débit, le maintien du statut de Jeunes Entreprise Innovante ou encore l'amélioration de la fiscalité dans le domaine. Sur les 40 pages remises au collectif du numérique, on retiendra des propositions telles que la création d'un « bac numérique », la mise en place de filière spécialisées dans les universités (génie logiciel, big data, 3D, jeux vidéo, robotique, etc ..), l'implication d'UbiFrance pour aider les start-up à s'internationaliser ou encore la création, sur le plateau de Saclay, d'une silicon valley à la Française devant réunir plus de 15 000 chercheurs et près de 70 000 étudiants.
En dehors de la question symbolique d'Hadopi, les deux candidats semblaient donc partager la même volonté de développer l'économie numérique française et de faire émerger de véritables pôles d'excellences, dans le cadre de clusters réunissant universités, jeunes entreprises, grands groupes. et fonds d'investissement.
« Nous nous rejoignons peut être sur la question de la formation. Mais nous nous démarquons en matière de politique industrielle, avec une volonté de concentrer notre effort sur des secteurs stratégiques tels que la E-Santé ou la création. Nous n'avons pas non plus la même vision de l'internet. Sarkozy a une vision sécuritaire d'un web rempli de sauvageons. Il veut toujours plus de dispositifs répressifs, à l'image de la Hadopi, qu'il entend désormais étendre au streaming » a expliqué Fleur Pellerin.
« L'affaire Mohammed Merah nous a cruellement rappelé qu'il existait une cybercriminalité sur laquelle on ne peut pas fermer les yeux. En matière économique, nous pensons également que les socialistes sont trop critiques envers des sociétés comme Google ou Facebook, qui sont en mesure de réaliser de grands investissements dans notre pays. Nous faisons confiance aux entrepreneurs et nous essayons de nous mettre au service de la compétitivité de la France en mettant de côté toute idéologie » a pour sa part rétorqué Nicolas Princen.
Pointant avec amertume le manque d'intérêt des grands médias pour les questions numériques, Fleur Pellerin et Nicolas Princen auront en tout cas apprécié cet exercice démocratique. Reste désormais à savoir si les Français tiendront compte de ces positions dans le choix du prochain président de la République Française.
Les Candidats à l'élection présidentielle. par collectifdunumerique