France Télécom, TeliaSonera: les discussions tournent court
Il y a bien eu reprise des pourparlers en ce dernier week-end de juin. Mais France Télécom a fait savoir ce lundi 30 juin au matin qu'ils ont finalement conduit à une impasse.
Le retour à la table des discussions s'est déroulé ces 28 et 29 juin. L'information avait été diffusée par le Wall Street Journaldans la soirée de dimanche. Mais quelques heures après, l'opérateur historique a informé que la négociation n'a pas pu aboutir.
Aucune mention n'est faire d'un éventuel rendez-vous ultérieur. Les échanges intervenus ce week-end, alors qu'ils paraissaient pouvoir mener à une signature imminente, ont bel et bien capoté.
« Faisant suite au projet de rapprochement amical annoncé le 5 juin dernier, France Télécom a décidé ce jour de ne pas soumettre d'offre ferme aux actionnaires de TeliaSonera », indique l'opérateu dans un communiquér, qui explique que « malgré l'intérêt marqué en faveur de ce projet, le dialogue ouvert avec le conseil d'administration de TeliaSonera n'a pu aboutir à un accord sur les paramètres financiers ».
Déposée en juin, l'offre « indicative » « est constituée d'un mix de 52% en numéraire payable en euros pour un équivalent de 63 couronnes suédoises par action TeliaSonera, et de 48% en actions sur la base d'un ratio d'échange de 3 actions nouvelles France Télécom pour 11 actions existantes TeliaSonera, avec une option de paiement total en numéraire pour les 500 premières actions« , précise un communiqué du groupe. Soit une prime d'environ 39% par rapport au cours de clôture de TeliaSonera du 15 avril 2008, ce qui valorise le groupe à 27,1 milliards d'euros.
Pour TeliaSonera, l'offre est « sensiblement »inférieure à la valeur de l'entreprise a indiqué Tom von Weyrmann, le président du conseil d'administration. Il est vrai que sa capitalisation est plus proche des 30 milliards d'euros.
Face à des investisseurs inquiets de cette opération, et à un cours d'action qui s'est fortement replié, Gervais Pellissier, directeur financier du groupe a déclaré que « ce projet n'est pas indispensable pour France Télécom ». Une affirmation un peu curieuse puisque cette opération aurait permis à France Télécom de se hisser à la première place européenne des opérateurs télécoms, devant son éternel rival Deutsche Telekom et à la 4e place mondiale.
Le retrait du projet permet au titre France Télécom de se reprendre, après une chute de 8% depuis le 5 juin, date de l'annonce de l'offre. L'action a d'ailleurs ouvert ce lundi sur un bond de 6,96%.
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