Pour gérer vos consentements :

Guerre interne chez Atos : la Deutsche Bank comme chevalier blanc ?

Publié par La rédaction le - mis à jour à

La banque allemande détient désormais plus de 6% de la SSII et pourrait s'allier à la direction pour contrer l'offensive de Pardus-Centaurus

La prochaine assemblée générale d'Atos Origin le 22 mai risque d'être agitée. On le sait, la direction est en conflit ouvert avec les deux actionnaires principaux, Parus et Centaurus qui réclament des sièges au conseil d'administration et un changement dans la stratégie.

En difficulté jusqu'à aujourd'hui, la direction de la SSII pourrait s'être trouvé un allié de poids avec Deutsche Bank. La banque allemande est en effet montée à plus de 6% dans le capital d'Atos contre 0,7% au auparavant.

Elle pourrait alors faire office de chevalier blanc pour la direction. D'ailleurs, le Président du directoire, Philippe Germond, s'est dit encore « extrêmement confiant sur le résultat de l'assemblée générale » ajoutant que ce serait « chaud »,lors d'une interviewe télé.

Cette alliance de dernière minute suffira-t-elle à repousser l'offensive des deux fonds qui détiennent 23,01% d'Atos ? Bernard Oppétit, président de Centaurus soulignait il y a mois que « la société est dans une impasse stratégique. Cette entreprise est trop petite pour être un généraliste des services informatiques mais pas assez spécialisée pour valoriser au mieux ses savoir-faire sur des marchés de niche. C'est pourquoi nous pensons que sa stratégie doit être repensée. Le secteur des services informatiques se consolide rapidement et nous pensons que, dans ce contexte, il serait dans l'intérêt de la société de s'adosser à un grand groupe du secteur. Pardus partage notre point de vue, et c'est ce qui nous a conduits à agir ensemble. Le plan de transformation d'Atos Origin lancé en février 2007 ne répond pas à cette problématique de positionnement ».

Bref, la direction devra jouer serré, convaincue qu'accepter les demandes de nomination des fonds déboucherait sur une OPA interne sur la société, même si les deux actionnaires assurent qu'ils ne veulent pas prendre le contrôle d'Atos.

La rédaction vous recommande