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HP riposte : des impôts payés mais pas de subventions

Hewlett Packard réplique aux mises en cause du gouvernement français. La filiale française aurait versé 700 millions d'impôts. Et elle n'aurait jamais bénéficié de subventions pour créer des emplois? Les élus locaux parlent de financement des infrastructures

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HP riposte : des impôts payés mais pas de subventions

Face à la mobilisation contre son plan de licenciement d'un quart de ses effectifs en France avant 2008, HP riposte.

Rappel des faits : - Le lundi 12 septembre, la direction d'Hewlett-Packard a confirmé aux organisations syndicales la suppression de 1.240 postes en France sur les 5.969 suppressions prévues en Europe à l'horizon 2008. - La décision du groupe a choqué l'opinion. Les suppressions de postes ne sont pas liées à des difficultés économiques, ce qui les justifierait, mais à une politique financière d'augmentation des revenus nets du groupe, et donc de ses actionnaires. - La réaction des salariés chez HP a été immédiate, elle était préparée. Dès le vendredi 16 septembre, près d'un millier de salariés du groupe informatique ont manifesté en France à l'appel des syndicats pour protester contre le plan de licenciements. - La classe politique a également réagi. Le 19 septembre, une délégation d'élus d'Isère a été reçue par la direction du groupe, au siège de Palo Alto, aux Etats-Unis. « HP a confirmé le caractère stratégique et pérenne de la présence d'HP en France. Elle a réaffirmé l'appel fait à la négociation avec les partenaires sociaux pour la mise en ?uvre du plan de restructuration en France. Aucun engagement relatif au projet de restructuration n'a été pris lors de ce rendez-vous« . - Et de tous bords les voix se sont élevées contre le projet d'HP. Jusqu'aux plus hautes instances de l'Etat, avec une intervention du Premier ministre, mais aussi du Président Jacques Chirac. « Chacun peut comprendre que dans le contexte de mobilisation qui est le notre dans la lutte contre le chômage, nous soyons là aussi particulièrement attentifs et mobilisés sur cette question« , a souligné Jean-François Coppé, porte-parole du gouvernement. - Cependant, la saisie de la Commission européenne sera probablement sans effet. « Nous sommes conscients des conséquences dramatiques pour les gens qui sont atteints par ces licenciements collectifs« , a expliqué le président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso. Mais? « Il n'est pas dans la compétence de la Commission d'empêcher une entreprise de licencier, c'est la responsabilité des autorités nationales« . - Reste la menace évoquée par le premier ministre Dominique de Villepin du remboursement des aides accordées au groupe pour créer des emplois. Mais Patrick Starck, le président de HP France, ne l'entend pas de cette oreille. « Je suis très surpris par la médiatisation et par la récupération du cas Hewlett-Packard. HP n'a jamais bénéficié de subvention pour créer des emplois. Comme toute entreprise qui s'installe dans une ville, nous avons bénéficié de travaux d'aménagement de voiries et d'accès aux terrains sur lesquels le groupe a bâti« , a-t-il déclaré au Figaro. « Je trouve légitime que le Premier ministre rappelle qu'une entreprise qui aurait bénéficié de subventions liées à des créations d'emplois les rembourse si elle ne tient pas ses engagements. De mon côté, je ne peux pas rembourser quelque chose que je n'ai pas touché !« . Patrick Starck a par ailleurs tenu à rappeler que HP « a versé plus de 700 millions d'euros en impôts et taxes diverses » depuis son installation en France, voici 10 ans. Prochaine étape dès ce lundi, avec la réception de Francesco Serafini, le président d'HP pour l'Europe, par Gérard Larcher, le ministre délégué à l'Emploi.

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