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HPE-Juniper : le projet d'acquisition sous enquête

Le projet d’acquisition de Juniper par HPE fait l’objet d’une enquête au Royaume-Uni. Le Brésil a déjà donne son feu vert.

Publié par Clément Bohic le - mis à jour à
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HPE-Juniper : le projet d'acquisition sous enquête

Les autorités de la concurrence valideront-elles l’acquisition de Juniper par HPE ?

C’est fait au Brésil depuis quelques semaines. Ça ne l’est pas encore au Royaume-Uni, où la CMA vient d’officialiser l’ouverture d’une enquête. Elle a jusqu’au 14 août pour décider ou non d’approfondir son examen (passage en « phase 2 »).

HPE s’est engagé à débourser près de 14 Md$ en cash pour s’emparer de Juniper. Une opération qui viendrait compléter un portefeuille réseau déjà enrichi avec les acquisitions de 3Com (2009) et d’Aruba (2015).

Fondé en 1996 par un ancien de Xerox, Juniper s’était initialement concentré sur le cœur de réseau. En mettant la main sur Unisphere au début des années 2000, il avait élargi son activité aux routeurs périphériques. Apstra lui avait ensuite apporté un OS réseau (SONiC). Son offre touche aujourd’hui au datacenter (routeurs centraux, commutateurs), à la sécurité (firewall) et aux PME/ETI avec la ligne de produits Mist.

En 2023, Juniper a réalisé 5,57 Md$ de chiffre d’affaires (5 % de croissance annuelle). Sa marge d’exploitation a reculé (- 1,4 point, à 8,4 %) comme son résultat net (310 M$ ; – 34 %). La plaque EMEA représente un quart des revenus ; le segment « fournisseurs de services », un tiers. Les telcos – Orange, Deutsche Telekom… – sont effectivement en bonne position dans sa clientèle européenne, qui comprend aussi Atos, le CERN… et l’administration britannique.

Aux dernières nouvelles, HPE entend toujours boucler la transaction fin 2024, début 2025. En cas d’échec, il devra version environ 400 M$ à Juniper.

Sur le marché des infrastructures LAN d’entreprise, Gartner positionne HPE et Juniper comme leaders. L’un et l’autre se distinguent notamment sur l’approche fabric. Et sont crédités d’un mauvais point sur le NaaS (multiplicité des offres chez le premier, « adhésion limitée » chez le second).

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