Haut-débit: la Moselle se désenclave sans France Télécom
Si le haut débit avance à grand pas, de nombreux départements ou collectivités en sont encore exclus. En cause: leur enclavement et/ou l'impossibilité de déployer une infrastructure ADSL.
Pour autant, ces zones délaissées prennent leur destin en main. Un phénomène d'autant plus possible que la loi permet désormais aux régions de devenir opérateurs télécom. L'Oise, Le Vercors, l'Anjou. mettent progressivement en place des offres alternatives utilisant le satellite, le CPL ou encore le Wi-Fi. En Moselle, c'est Alcatel et Vinci qui ont été retenus pour réaliser une infrastructure de communication à haut débit sur l'ensemble du département. Ce chantier d'un montant de 83,720 millions d'euros devra être réalisé entre septembre 2004 et septembre 2006. La fibre optique sera la technologie utilisée. L'objectif est de ne laisser aucune des 730 communes de la Moselle à plus de 15 kilomètres d'un point de raccordement. La réalisation de cette infrastructure permettra également de supprimer les zones d'ombre de la couverture en téléphonie mobile qui concernent actuellement 17 communes du département. La Moselle a ainsi opté pour une solution sans France Télécom qui tente par tous les moyens de séduire les régions. L'opérateur historique a en effet lancé son opération séduction: la Charte des départements innovants à l'intention des collectivités locales en janvier dernier. La Charte a pour objectif d'étendre le haut débit en France mais surtout, elle doit permettre à France Télécom de garder les cartes en mains. Un certain nombre d'élus (Eure, Oise, Tarn, Manche.) estiment que France Télécom fait pression pour conserver son monopole et tenterait de « casser » les initiatives départementales ou régionales. Mais en Moselle, cette pression n'a pas été payante.
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