Hitachi assemble toujours ses 'big' systèmes de stockage à Orléans
Olivet (45) - Mais comment donc le géant japonais Hitachi a-t-il pu atterrir en 1991 ici, sur les bords de la Loire, à deux pas d'Orléans ?
Le fait est qu'il y a construit une usine d'assemblage pour ses grands systèmes de stockage, la seule en France et l'une des rares en Europe dans cette activité. Le groupe y a investi pas moins de 43 millions d'Euros?
Le fameux cendré local, la douceur du climat, les célèbres châteaux de Chambord, ou Azay-le-Rideau aux environs expliquent-ils ce choix d'implantation géographique ?
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« Pas du tout. Ces sont les aides locales, le voisinage d'une université et la proximité de Paris« , répond prosaïquement Hidefumi Masukazi, président de Hitachi Computer Products Europe (HICEF).
La société assemble ici chaque mois une centaine systèmes de stockage, dont une soixantaine de ses plus grosses versions Tagmastor. Et à la mi-juin, le tout récent USP V qui peut gérer jusqu'à 335 téra-octets en ligne et 247 péta-octets de capacité externe. Un seul de ces modèles, qui flirte avec le million d'euros, requiert 8 à 10 jours d'assemblage.
Toutes les cartes électroniques des contrôleurs sont entièrement fabriquées sur place, ce qui représente l'activité majeure de l'usine. Elles sont ensuite assemblées et testées, comme le sont aussi les baies de disques d'origine Hitachi GST ou Seagate.
Tous ces sous-systèmes sont ensuite dirigés vers le centre de répartition d'Amsterdam où ils sont livrés aux clients directs de Hitachi Data Systems, mais aussi à ses deux OEM : Sun Microsystems/StorageTek et surtout Hewlett-Packard.
HICEF produit ainsi la moitié des unités vendues en Europe, l'autre moitié venant d'Odawara, au Japon. Pour les Etats-Unis, Hitachi possède sa propre usine de montage à Oklahoma.
Au cours de son exercice clos fin mars, HICEF, au capital de 15 millions d'Euros et forte de 300 employés, a réalisé des ventes pour ses trois seuls clients de 225 millions d'euros, livrant une capacité totale de près de 30 pétaoctets.
Nous avions visité cette usine il y a cinq ans. Ce qui a changé?
Principalement le président, toujours japonais. Son prédécesseur donnait des cours d'art martial -aikido- à ses employés sur un vaste tatami posé à même le sol, dans ces mêmes locaux. Cette pièce authentique a disparu des 17.500 mètres carrés de bâtiment.
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