Hollywood s'attaque, à son tour, aux pirates
Sept studios cinéma hollywoodiens ont engagé trois procédures judiciaires '
Jon Doe' (plainte contre X) à Denver et St Louis visant à identifier 40 internautes clients du réseau câblé Charter Communication en possession chacun d'au moins un film piraté laissé en téléchargement en 'peer to peer'. La Motion Picture Association of America (MPAA), qui représente les studios d'Hollywood, l'avait annoncé: l'industrie du cinéma rejoint celle du disque, et s'attaque directement aux internautes qui pratiquent des téléchargements illégaux. Certes la MPAA démarre doucement, mais cherche à frapper les esprits. « Cela n'a pas d'importance qu'il y ait 10 poursuites ou 500 poursuites. L'idée c'est qu'il n'y a pas d'autre issue » a déclaré John Malcolm, vice-président de l'association et directeur des opérations mondiales anti piratage. Les personnes recherchées sont toutes accusées de proposer des films en téléchargement par 'peer to peer'. Elles encourent une amende de 30.000 dollars par film échangé en ligne, et 150.000 si l'infraction s'accompagne de la vente des films. Une nouvelle fois, l'action des représentants des médias est remise en cause. L'exemple des actions de la RIAA sur la musique a démontré que les poursuites n'ont qu'un effet marginal sur le piratage en ligne, qui au contraire tend à augmenter. Mais on retient que les actions en justice s'attaquent aux consommateurs, mais pas aux sources du problème. De plus, le marché démontre que l'influence des téléchargements illégaux est faible, puisque alors que ces derniers se multiplient, les ventes de disques comme les entrées en salles de cinéma augmentent. Pour les associations de consommateurs américaines, c'est l'internaute qui serait pris en otage; l'industrie ferait mieux de revoir ses stratégies éditoriales, commerciales et de distribution.
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