Hotlines : les députés reportent le vote des amendements
C'est une déception ! Les consommateurs et les associations vont devoir faire preuve de patience pour voir la gratuité du temps d'attente des hotlines téléphoniques devenir une obligation. Et concernant les frais de résiliation des fournisseurs de télécommunications dénoncés par des membres du PS comme « exorbitants », c'est pareil. Les députés ont reporté le vote des amendements. Un syndrome estival. Seul l'amendement concernant la portabilité des numéros mobiles a été adopté (voir notre article).
Le compte rendu de la séance précise que cette décision sera évoquée à l'occasion d'un « projet de loi traitant des droits des consommateurs » que le ministre de l'Économie, Thierry Breton, s'est engagé à « présenter avant la fin de l'année ». Rappel des faits : à la fin du mois de mai, l'UFC-Que Choisir révélait que les abonnés à Internet, ont payé au cours des douze derniers mois 112 millions d'euros en assistance téléphonique. Dont prés de la moitié, 54 millions, pour des temps d'attentes en ligne totalement injustifiés. Une situation intolérable si l'on considère qu'il convient d'ajouter à cette somme 25 millions d'euros pour des conversations concernant directement des problèmes de mise en service, alors on obtient une note salée de 79 millions d'euros, soit 70% du montant total de la facture, qui sont payés par le consommateur. Alors que, comme le souligne l'association, « le fournisseur de télécom a une obligation de résultat ». Face au formidable développement des produits et services de communication électronique il est crucial de protéger les usagers par des mesures de protection. Mais malgré l'explosion et la diversification des plaintes, les députés par le report de ce vote viennent de mettre un frein à la résolution du problème.
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