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L'Europe approuve le partage des données biométriques

Bientôt, grâce aux systèmes de carte d'identité et de gestion centralisée des visas, 70 millions d'européens auront leurs empreintes digitales et faciales fichées dans une base unique et accessible aux 'personnels autorisés'

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L'Europe approuve le partage des données biométriques

Les ministres de l'Europe, réunis au sein du Conseil européen de la Justice et des affaires intérieures, ont approuvé le projet des  »

standards de sécurité minimale » associé aux cartes d'identité nationales et identique à celui du passeport européen. Les empreintes digitales de deux doigts des ressortissants européens, mais aussi leur empreinte faciale, seront donc stockées individuellement sur la carte d'identité, comme prévu, mais aussi sur un fichier unique qui cumulera les empreintes des 70 millions d'européens. Ces données pourront être vérifiées par du personnel autorisé. En plus des bases existantes, elles pourront être associées aux registres civils, aux passeports, aux cartes d'identité, et même aux permis de conduire. La puce RFID qui sera placée sur les supports facilitera la communication et le contrôle des données, à distance. Mais le projet va plus loin encore? La volonté des ministres, entraînés par le climat anti-terroristes et ses excès qui dominent actuellement des deux côtés de l'Atlantique, va bien au-delà du fichier Visa Information System, dit VIS/Schengen II. En effet, est évoqué EURODAC, la base des demandeurs d'asile et des immigrants en situation d'illégalité, et d'autres « initiatives » comme un système de suivi des « mouvements d'entrée-sortie« , un système de suivi des « voyages fréquents« . Ainsi que la création de l'AFIS, Automated Fingerprints Identification System, le fichage biométrique des criminels européens. Cette proposition des ministres reste controversée et plusieurs Etats membres y sont opposés. La Grande-Bretagne, qui ne fait pas partie des accords de Schengen, mais qui préside l'Europe actuellement, a approuvé le projet et s'apprêterait à le déployer sur son territoire. Il restera encore à passer devant le Parlement européen. Mais une nouvelle fois ce sera la paranoïa sécuritaire qui dictera probablement le vote des eurodéputés?

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