L'UE donne son feu vert à la fusion Nokia-Alcatel-Lucent
La fusion entre Nokia et Alcatel-Lucent est sur une bonne voie. Après les Etats-Unis, c'est au tour de la Commission européenne de se déclarer favorable à cette union. Pour l'exécutif bruxellois, ce rapprochement n'entraîne pas de problèmes de concurrence, car « les parties ne sont pas des concurrents proches et parce que plusieurs concurrents puissants au niveau mondial continueront d'exercer leurs activités à l'issue de l'opération ».
Dans son analyse, la Commission européenne a regardé « le domaine des équipements de réseau mobile, notamment des équipements de réseau d'accès radio (servant à connecter les appareils mobiles aux réseaux) et des systèmes de réseau de base (qui acheminent, par exemple, les appels téléphoniques et le trafic de données) ». Elle estime qu'après l'opération de fusion, la nouvelle entité représentera 30% de part de marché pour certains types d'équipements. Sur le plan territorial, les chevauchements sont faibles, « Nokia est très présente dans l'EEE, où Alcatel-Lucent est un acteur modeste; à l'inverse, cette dernière est très présente en Amérique du Nord, où les activités de Nokia sont assez limitées ». La Commission souligne que le marché des équipements télécoms comprend des acteurs puissants comme Ericsson et Huawei. Elle prévoit également la montée en puissance de ZTE et Samsung notamment sur la 5G.
En attendant la réponse de la Chine
En avril dernier, Nokia et Alcatel-Lucent ont annoncé leur fusion pour un montant de 15,6 milliards d'euros. Cette opération va donner naissance à un nouveau groupe, Nokia Corporation, qui aura son siège social en Finlande. La réunion des deux entités vise à créer un équipementier européen « capable de rivaliser avec les acteurs asiatiques et américains », souligne Michel Combes, PDG d'Alcatel-Lucent. Sur le plan financier, Nokia Corporation aurait généré en 2014 près de 26 milliards de dollars.
Le feu vert de la Commission européenne est donc un obstacle en moins sur la voie de la finalisation du rapprochement. D'autres autorités de régulation ont validé cette réunion, Albanie, Canada, Colombie et Russie. La prochaine réponse devrait être celle de la Chine, patrie de Huawei et ZTE. Alcatel-Lucent est très présent sur le sol Chinois. Le CEO de Nokia est confiant dans l'approbation de la Chine.
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Crédit Photo : Micolas-Shutterstock
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