L'armée américaine met aux arrêts les sites communautaires
Le ministère américain de la Défense empêche désormais à ses employés d'accéder à une douzaine* de sites communautaires proposant notamment de la vidéo en streaming. Ni Youtube, ni Myspace n'y ont échappé. Dans un rapport officiel, le 'DoD' invoque une mesure visant à « garantir la disponibilité de bande passante » . Elisabeth High, directrice adjointe de l'agence militaire du renseignement au Pentagone souligne la voracité en bande passante des sites vidéo en ligne. Cette dernière a motivé cette décision par la localisation reculée de certaines bases américaines où [la communication] repose sur les satellites commerciaux. « Et ces canaux de transmissions sont, à proprement parler, limités ». La responsable insiste sur le fait qu'il s'agit avant tout de « (?) trouver le juste milieu entre bande passante et sécurité de manière à maintenir les opérations en cours. Le tout en fournissant des sites alternatifs pour les loisirs? C'est précisément ce que nous essayons de faire » .
On pourra également citer des considérations de sécurité : les plates-formes communautaires sont de plus en plus utilisées comme vecteurs d'attaque. Du côté de Youtube, les responsables prennent la situation avec une certaine philosophie. Dans une interview accordée à Assocated Press, Steve Chen et Chad Hurley, les deux fondateurs du géant, annoncent leur collaboration avec le Pentagone. Ils espèrent par ce biais, inverser la vapeur, ou à défaut, lever partiellement l'interdiction. Steve Chen précise qu'il s'est rendu au Pentagone, en compagnie des autres responsables de sites 'bannis'. Ils ont affirmé leur volonté « d'installer, avec le Pentagone, des points de contrôle pour filtrer les sites dont les contenus seraient consultables ».
(*) Liste des sites 'bannis' par le Pentagone : YouTube; 1.fm; Pandora; MySpace; PhotoBucket; Live365; hi5; Metacafe; MTV; ifilm.com; Blackplanet; stupidvideos; and filecabi.com
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