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La gouvernance américaine du Net continue d'irriter Bruxelles

La Commission rappelle que la gestion du Net doit se dérouler « sans interférence de la part d'un gouvernement quelconque »

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La gouvernance américaine du Net continue d'irriter Bruxelles

L'influence combinée de l'Icann et du gouvernement américain sur le Net mondial donne des boutons à Viviane Reding, la commissaire européenne à la Société de l'Information.

Dans un communiqué, cité par la Tribune qui s'en prend directement aux Etats-Unis, la femme forte de Bruxelles explique que « la gestion au jour le jour de l'Internet doit se dérouler sans interférence de la part d'un gouvernement quelconque. Des interventions dans l'architecture centrale de l'Internet ne peuvent plus être justifiées si elles n'ont pas lieu sur la base de principes de politique publique acceptés au niveau mondial ». Et de poursuivre: la gouvernance du Net « donne au seul gouvernement américain le droit de décider quand un nouveau nom de domaine peut être introduit ». Viviane Reding rappelle que lors du dernier sommet mondial pour la société de l'information, qui s'est déroulé à Tunis, les pays participants ont souligné que « les pays ne doivent pas être impliqués dans les décisions touchant aux noms de domaines concernant d'autres pays ». Rappelons que l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) gère l'attribution des 259 suffixes d'adresses Internet, tels que « .com », « .fr », « .biz », « .tv » ou « .eu » et autorise les modifications apportées au registre de ces suffixes appelé communément « root zone file », qui permet la correspondance entre les noms de domaines et les adresses numériques. Les États-Unis estiment au contraire qu'une réforme de l'ICANN freinerait le rythme des innovations du réseau, opposant les entreprises à une bureaucratie pesante, au moment d'introduire de nouveaux services, comme la téléphonie via internet. « Ce serait comme avoir plus de cent conducteurs pour un seul bus. À l'heure actuelle nous avons un seul conducteur et jusqu'ici, il a fait du bon boulot », avait déclaré en novembre dernier le vice-secrétaire au Commerce Michael Gallagher.

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