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La lente, très lente, adoption de l'IPv6

Si la croissance du trafic IPv6 a doublé en un an, elle compte pour moins de 1% du trafic global. Un petit coup de pouce des opérateurs pourrait accélérer l'adoption du nouveau protocole.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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La lente, très lente, adoption de l'IPv6

Le 8 juin 2011 s'illustrait par le World IPv6 Day. Une journée d'action organisée par l'Internet Society visant à informer les acteurs du web (opérateurs, fournisseurs d'accès et de services, entreprises.) des intérêts à basculer leur réseau sous le protocole IP de nouvelle génération.

Notamment en regard de la pénurie d'adresses IPv4 qui se profilait à l'horizon. Un an plus tard, l'opération était renouvelée avec le World IPv6 Launch au cours de laquelle les grands noms du web, Google, Amazon, Akamai, Cisco, etc., montraient l'exemple en basculant leurs contenus, services et produits sous la nouvelle architecture réseau.

Qu'en est-il un an plus tard?? France-IX nous apprenait, en début de semaine, que l'adoption du protocole IPv6 décolle. « lentement mais sûrement ». Le point d'échange Internet français s'appuie sur ses propres mesures pour illustrer son analyse.

0,25% du trafic global

Il en ressort que le trafic IPv6 qui passe par ses tuyaux atteint aujourd'hui 200 Mbit/s en moyenne. C'est peu. A peine 0,25% du trafic global du point d'interconnexion français. Mais néanmoins plus du double de celui enregistré un an auparavant (que Franck Simon, dirigeant de France-IX, estimait dans un sursaut d'optimisme à 1% dans les premières semaines qui avaient suivi le World IPv6 Launch). Par ailleurs, cette croissance est comparable à celle constatée sur les GIX d'Amsterdam (Ams-IX), du Luxembourg (Luc-IX) et de Francfort (Dec-IX).

Si 80% des 220 membres de France-IX ont activé leur session IPv6, « seuls 10% participent réellement à la progression du trafic IPv6 de par leurs volumes de flux », indique Jérôme Fleury, responsable technique du point d'interconnexion basé à Paris. Sans les citer, il fait probablement référence au fort potentiel du trafic de  membres comme Google ou Microsoft. Il n'empêche qu'à ce rythme, « le trafic moyen sera de 300 Mbit/s avec des pointes à 400 Mbit/s », poursuit le responsable. Pas folichon.

IPv6 entre les mains des opérateurs

Mais la tendance pourrait rapidement basculer selon la stratégie des opérateurs en France. « Nous espérons toutefois que le taux de croissance s'accélère entre-temps. On peut en effet s'attendre à une augmentation très forte du trafic IPv6 lorsque les FAI connectés sur France-IX activeront IPv6 pour leurs abonnés. »

Car, comme nous l'expliquait précédemment Franck Simon, la faible utilisation de l'IPv6 vient de l'absence de son adoption en bout de chaîne, c'est-à-dire au niveau des box abonnés des opérateurs. Le réseau est, lui, «?IPv6 Ready?». Autrement dit, la croissance de l'IPv6 tient en grande partie entre les mains des opérateurs. A eux d'en décider de l'accélération du successeur de l'IPv4.

crédit photo © Torbz - Fotolia.com

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