Larry Ellison: «Oracle partage la vison Cloud d'Amazon, pas de Salesforce»
En rachetant Sun MicroSystems, Oracle a également absorbé le grand événement Java One. Résultat, une manifestation monstre dans la silicon Valley associant les conférences Oracle et Sun. Une organisation très minutée pour éviter que certaines annonces effacent les autres.
L'événement de tous les records
San Francisco connaît actuellement une forte augmentation de sa population. Son centre de conférences reçoit effectivement le plus grand événement d'informatique professionnelle du monde : Oracle World+Oracle Developer+JavaOne ! 116 pays sont représentés, soit 59% des états de la planète présents à cette manifestation dont les chiffres donnent le tournis : 41.000 inscrits, 67.345 nuits d'hôtel, 59.000 repas, 141.000 tasses de café, 1735 conférenciers, 1394 démonstrations de produits.
Leçon de cloud computing par le CEO
Lors de la session d'ouverture dimanche en fin d'après-midi (que faire d'autre un dimanche?.), le CEO d'Oracle, Larry Ellison, a entamé son intervention en précisant ce que signifie le Cloud pour son entreprise, leader mondial des bases de données, entre autres. « Les gens emploient le mot Cloud à toutes les sauces. Résultat, ce terme devient de plus en plus confus et recouvre des réalités très différentes. Pour nous, c'est une application ou une plateforme qui peut recevoir des applications, avec des caractéristiques que nous retrouvons dans des offres comme Salesforce.com ou Amazon EC2 [Elastic Compute Cloud qui fournit des environnements virtuels (serveurs) en ligne, NDLR]. »
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Puis, après avoir précisé que les applicatives installées reposent pour la plupart sur des technologies vieilles de 25 ans, le dirigeant a rappelé que Salesforce.com avait déjà 10 ans. En tant qu'investisseur détenant des parts, il aborde un sujet connu. Toutefois, il relève les fortes différences d'approche du Cloud Computing entre Salesforce.com et Amazon EC2 :« Amazon s'appuie sur des standards Linux, Java, Oracle, MySQL. [habile mélange!, NDLR] permettant de développer et exécuter des applications, l'environnement virtualisé de chaque client est totalement étanche, et l'élasticité permet d'ajouter ou de supprimer dynamiquement des serveurs selon les besoins. Enfin, le client ne paie que pour ce qu'il utilise réellement. » Puis, le coup de massue s'abat sur Salesforce.com (dont le dirigeant Marc Benioff est invité.) : «Salesfoce.com propose des applications en mode SaaS basiques (ventes et services) avec une plate-forme limitée et propriétaire améliorée via de nombreux add-ons, une base de données unique. Salesforce.com n'utilise pas la virtualisation, ni de technologie d'étanchéité de tolérance aux pannes, ni de mécanisme d'élasticité. Et les solutions sont tarifées sous forme de forfait mensuel par utilisateur et non à l'usage réel. » Analyse pertinente et que le technicien prend visiblement plaisir à exposer.
Une grosse appliance Cloud by Oracle
Après avoir démoli Salesforce et sublimé Amazon, aucune surprise lorsque Larry Elison conclut : « Oracle et Amazon partagent la même vision du Cloud sous forme de plateforme qui exécute des applications. Et nous croyons autant aux clouds publics que privés, qui utilisent les technologies clous derrière un pare-feu. Pour sa part, Amazon est une application sur Internet! » Prends ça !
Une fois le décor posé, Larry Elison clame l'annonce du jour : Exalogic Elastic Cloud, logiciels et matériel conçus pour fonctionner ensemble. La machine trônant sur la scène est plus grande que lui, et arbore les logos de Sun et d'Oracle au-dessus du grand X de la gamme Exadata. Et l'éditeur/constructeur n'a pas lésiné. À suivre.
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