Le Brésil veut prendre le virage Linux: économies d'abord !
Sous l'impulsion de son médiatique président, Luiz Inacio Lula da Silva, le Brésil entend se doter d'un programme proche de celui adopté par la Chine et la Corée du Sud. Le gouvernement brésilien dément vouloir privilégier Linux, mais confirme son souhait de développer des solutions en open source.
Au Brésil, Microsoft réalise un chiffre d'affaires d'environ 300 millions de dollars, dont 6% en provenance des administrations. Ce sont ces 36 millions de dollars de coût des licences que le gouvernement entend réduire dans un premier temps. Contrebalancer la balance commerciale L'institut brésilien des technologies de l'information, une émanation du gouvernement, souhaite renverser la tendance en matière de balance commerciale sur le secteur de l'informatique. Actuellement, le Brésil importe dix fois plus qu'il n'exporte, soit un déficit estimé à plus d'un milliard de dollars en 2001. L'institut a lancé des programmes destinés à évaluer les applications susceptibles de profiter des environnements gratuits et des logiciels Open. Bien qu'il s'en défende, Linux est bien évidemment au c?ur de la démarche. Equiper les écoles Pour 'Lula', la priorité revient à l'équipement des écoles publiques. Moins de 10% d'entre elles disposent d'un équipement informatique. Doter entre 100.000 et 170.000 écoles publiques de 'laboratoires' informatiques coûterait dans l'état, c'est-à-dire avec Microsoft, la bagatelle de 200 millions de dollars tous les deux ans, uniquement pour les licences. La gratuité de Linux et d'applications Open présente donc une perspective d'économie dont le gouvernement brésilien n'entend pas se priver. Une nouvelle pierre noire pour Microsoft Le premier éditeur mondial de logiciels affirme que « le coût total d'acquisition et de maintenance des technologies Microsoft est inférieur de 16% à l'utilisation de Linux« . Mais comment résister face à la perspective d'économies que représente l'adoption de Linux ou d'un dérivé appartenant à la famille Open Source ? Pour le Brésil, l'affaire semble acquise. Le ministère du planning a annoncé la couleur sur le programme de basculement des administrations sur Linux : « Il devrait être possible d'atteindre les 80% dans les trois prochaines années« .
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