Le Massachusetts lâche Microsoft pour le 'libre'
Le Massachusetts doit adopter une décision surprenante pour un Etat américain -et pas le moindre, celui de Boston : imposer à ses employés d'utiliser des solutions logicielles 'open-source' afin de créer et sauvegarder des documents ouverts.
Cette proposition ne serait pas justifiée par un motif économique, n'en déplaise à Microsoft. La firme de Bill Gates a rétorqué par la voix d'Alan Yates, directeur de la division Office: « C'est risqué pour l'État du Massachusetts de s'aventurer dans cette direction sans avoir une idée précise des coûts qui en résulteront« . Ce choix du Massachusetts est plutôt à rapprocher de la volonté de l'administration américaine qui souhaite à la fois protéger les fichiers qui circulent en adoptant le format PDF, mais aussi adopter des formats ouverts lisibles sur des applications non propriétaires, donc hors de l'univers logiciel de Microsoft. Si la proposition est adoptée, elle sera applicable dès 2007. Mais ce pourrait être une épine qui risque de chatouiller sinon irriter le pied de Microsoft, sur son territoire. On pensait l'open-source réservé aux pays émergents ou asiatiques, plus exceptionnellement à des organisations dissidentes européennes! Ce n'est pourtant pas le premier coup de semonce qui sonne aux oreilles de Microsoft dans les administrations américaines. Ainsi, Corel, avec sa suite Wordperfect, s'est déjà bien immiscé sur un marché qui semblait réservé à la firme de Redmond. Son argument : le support du format PDF, un avantage de poids dans un pays qui depuis le 11 septembre cède facilement à la paranoïa sécuritaire. Mais le plus grand risque pour Microsoft est que cette décision éventuelle du Massachusetts fasse tache d'huile parmi les autres Etats d'Amérique.
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