Le gouvernement se penche sur le futur du haut débit
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Un comité de réflexion encadré par le ministère de l'Industrie et composé notamment des opérateurs et des collectivités doit rendre ses conclusions d'ici sept mois
La France ne veut pas rater le virage du très haut débit, traduisez l'après ADSL, avec des débits supérieurs à 20 Mb/s. Qu'il s'agisse de VDSL, de fibre optique, de liaison radio. : l'objectif est de réfléchir aux nouveaux besoins des internautes et aux technologies qui pourront répondre à ces besoins.
Vaste programme. Pour relever ce défi, le gouvernement a mis en place un comité de réflexion qui devra faire des propositions quant aux futures technologies utilisées, aux contenus, aux règles du jeu. Il s'agira d'étudier les mesures susceptibles d'accompagner ou d'accélérer le déploiement du très haut débit en France par une aide à la recherche et développement ou par des investissements dans les infrastructures. Ce comité sera piloté par le ministère de l'Industrie et composé des opérateurs, des utilisateurs, des collectivités locales et du cabinet d'études Idate. Les premières conclusions devront être rendues en mars 2006. Néanmoins, on sait déjà que l'avenir se nomme fibre optique. France Télécom commence les expérimentations VDSL 1 & 2 qui permettent d'atteindre 100 Mb/s théorique. En Allemagne, Deutsche Telekom a annoncé il y a peu qu'il investira au moins 3 milliards d'euros dns cette technologie qui par exemple au Japon fait fureur (voir nos articles). Mais cette technologie exigera des investissements colossaux. Faudra-t-il rendre le dégroupage obligatoire pour ces nouveaux réseaux ou laisser chacun maître de son infrastructure ? « C'est une question ouverte sur laquelle j'attends qu'on m'éclaire », a indiqué le ministre de l'Industrie, François Loos. Pour autant, avec des débits de plus en plus élevés, la question des contenus reste en suspens. Les acteurs du secteur évoquent la TVHD (télévision à haute définition) et le partage du débit entre plusieurs services type Internet, télévision, visiophonie. Suffisant pour séduire les consommateurs ? Il en faudra certainement plus. Enfin, avant de se pencher sur l'après ADSL, il serait également judicieux de permettre à tous les Français d'accéder au haut débit de première génération. Si 8 millions de foyers sont abonnés au haut débit, près de 8 millions de français ne sont toujours pas éligibles à l'ADSL.