Le patron d'Intel remet les pendules à l'heure
Petit retour en arrière : en début d'année, Intel a rencontré quelques difficultés à intégrer la technologie 90 nanomètres. En juin, des défauts répérés dans le contrôleur d'entrée/sortie des 'chipsets' 915G/P et 925X ont reporté l'annonce de la plate-forme Xeon. Plus récemment, Intel a revu sa planification pour la sortie de Tejas, le successeur du Pentium 4, et Jayhawk, la prochaine génération du Xeon. Et voici quelques jours, c'est Sonoma, le dernier 'chipset' Centrino, qui a été retardé à cause de problèmes de design. Ce ne sont là que quelques exemples des 'errements' du fondeur, qui nuisent plus particulièrement à son image. Or, ces défauts et délais, s'ils ne sont spécifiques ni à Intel, ni aux seuls fondeurs, ont l'effet d'irriter Craig Barrett, le CEO d'Intel Corp. L'avance technologique qu'AMD semble marquer depuis quelques mois -la stratégie 32/64 bits, le partenariat avec Microsoft sur Windows 64bits adapté à l'Athlon64 ou la sortie annoncée d'une plate-forme « multicore » 64 bits avant Intel - doit aussi être un facteur de mécontentement chez les dirigeants du groupe ! Dans un mémo interne daté du 21 juillet, le patron d'Intel a appelé ses troupes à changer ses méthodes et améliorer la façon avec laquelle elles lancent un produit sur le marché. « Il y a beaucoup de raisons à cela [délais et difficultés de fabrication] » a-t-il écrit, « Au final, ces raisons importent peu car le résultat est une chute de la satisfaction des consommateurs et une chute du succès d'Intel ». « Ce n'est pas l'Intel que nous connaissons et ce n'est pas acceptable ». Craig Barrett conclut cependant son mémo sur une note positive, et constate: « Par bien des 'mesures', Intel enregistre de bonnes performances'. Quand même !.
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