Le 'roi du spam' cède sous la pression de Microsoft
C'est l'histoire d'une guerre. L'affaire qui oppose Bill Gates le patron de Microsoft à Scott Richter, patron d'une ligne de vêtements et adepte du spam qu'il considère comme du « marketing par Internet » est en train de tourner à l'avantage de la firme de Redmond
« SpamKing », ce n'est ni le nom d'un champion de boxe, encore moins celui d'une marque de nourriture pour chien. C'était tout simplement le doux sobriquet qui servait de logo à la société de Scott Richter, OptinRealBig. L'on pouvait lire ce sigle sur les sous-vêtements de la société du dit patron, un effet du meilleur goût. Nul doute, que ces caleçons et autres vêtements vont vite devenir des « collectors ».
Seulement, voilà, depuis la fin mars la société est en faillite, croulant sous les frais de justice et la fermeté de Microsoft. Dans son communiqué, le roi du slip 100% Spam a précisé « qu'il ne pouvait plus mener son activité dans des conditions normales, à cause des pressions subies et des actions en justice qui pèsent contre lui notamment de la part de Microsoft » une réponse qui prouve que ce patron manque de ressource et d'élasticité. Sans mauvais jeu de mots. Il semble que Scott Richter ait quelque peu perdu son sens de l'humour dans cette affaire. Il faut dire que depuis décembre 2003, mois maudit pour sa société, le géant de Redmond a décidé de l'attaquer et de ne plus le lâcher. Microsoft n'a pas fait dans la dentelle en accusant la société d'avoir « envahi ses serveurs et ralenti son trafic » A trop vouloir chatouiller Microsoft on récolte souvent une bonne claque, preuve en est, la firme américaine réclame tout de même 40 millions de dollars (31 millions d'euros) de dommages et intérêts. Au départ, Scott Richter prétendait que son activité était on ne peut plus légale, qu'il s'agissait tout simplement de marketing par Internet. D'ailleurs à l'époque le petit entrepreneur a bien l'intention de se battre contre le géant, mais ce goût du risque semble s'être quelque peu dissipé. La bataille prévue pour la mi-avril risque d'être rude, et Scott Richter pourrait bien avoir à se rhabiller. Quoi qu'il en soit selon le quotidien Libération des sources proches du dossier « estiment qu'il va tenter de trouver un accord à l'amiable avec Microsoft ».
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