Les DSI doivent se former pour se transformer
Quand une DSI aborde une transformation, l'angle le plus "naturel" est de s'attaquer aux technologies. Or ce sont la mobilisation humaine et le passage à une logique de produit de très haute qualité qui garantiront sa réussite.
La DSI est la colonne vertébrale de l'entreprise connectée.
Les piliers de la transformation digitale. Elle n'a pourtant pas toujours été en mesure d'amorcer leur propre transformation. Face à l'évolution constante des standards technologiques, le poids de l'existant et le rôle toujours plus complexe qu'elle se voit attribuer, prendre un nouveau départ s'avère difficile. La conviction face à ces défis : la DSI doit se former pour se transformer.
Une nouvelle organisation doit pouvoir répondre de façon conjointe aux nombreuses dimensions du métier et d'y repenser le rôle humain.
A travers cette transformation de la DSI, l'ambition affichée pour chaque entreprise serait ainsi de devenir une "software company", c'est-à-dire acquérir la vélocité et la précision des GAFA pour rester compétitive et assurer la croissance.
La DSI n'échappe pas à la règle : la transformation digitale a fait évoluer le métier vers une approche orientée utilisateur. Cela fait non seulement naître de nouveaux impératifs pour délivrer de la valeur aux salariés, ou aux clients qui sont de plus en plus au contact des outils internes.
Ces impératifs nécessitent d'adopter une stratégie multidimensionnelle.
La DSI peut ainsi travailler sur 6 axes atomiques en parallèle et trouver l'équilibre.
Cette stratégie permet de répondre à trois attentes clés.
D'abord, celle de standards de qualité technique toujours plus élevés. Or la culture est aussi cruciale que la compétence technique pour y parvenir.
En effet l'excellence est aujourd'hui jugée à l'aune de l'expérience utilisateur et non seulement à partir d'une liste de critères techniques.
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La deuxième attente est celle de la vélocité. La DSI doit être réactive et pouvoir de ce fait mettre rapidement en production de nouvelles fonctions.
Enfin, pour répondre à cette exigence de vélocité, la DSI doit être capable de comprendre l'approche micro-services, c'est-à-dire de pouvoir concevoir au plus proche des exigences (le by-design).
S'il est des lieux communs qui valent la peine d'être dit, l'importance de l'humain dans la DSI en est un.
Nous devons reconnaître que cette dernière peut faire naître un sentiment de perte de contrôle. Et l'automatisation peut faire craindre une redéfinition profonde de son rôle.
Concrètement, les acteurs impliqués sur la chaîne de valeur du logiciel vont connaître deux changements majeurs.
Le passage au self-service d'abord. Dans un monde où tout va plus vite, l'entreprise ne peut plus dépendre de la disponibilité des membres de la DSI. Si vous ne pouvez pas être partout, soyez dans la tête de vos collaborateurs.
L'automatisation ensuite. Le coût et le temps marginal de mise en production de chaque produit doit rester assez bas pour que ceux-ci puissent se multiplier.
L'ensemble des changements auxquelles la DSI est confrontés ont un point commun : le passage d'une logique produit à une logique de "produit SaaS interne".
Nous avons la conviction que là se trouve une belle opportunité. Sous l'impulsion de sa nouvelle DSI, agile et capable de répondre à de nombreux défis, chaque entreprise sera en mesure de devenir une "software company" et faire sienne la vélocité des GAFA
Rémi Dewitte & Sylvain Bitton, - Fabernovel.
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