Les droits du foot suscitent la convoitise des opérateurs télécoms
La force d'attraction du football n'est plus à démontrer. A la télévision, la retransmission des matches de Ligue 1 génère de fortes audience et un pouvoir d'attraction très important pour les chaînes ou les réseaux.
Mais avec le développement des réseaux à haut débit permettant la diffusion de séquences vidéos de haute qualité, qu'ils soient fixes (ADSL) ou mobiles (2,5G-GPRS/3G-UMTS), ce sport pourrait très vite devenir un incroyable levier de croissance pour les fournisseurs d'accès à Internet et surtout les opérateurs de téléphonie mobile en quête de « killer applications » pour soutenir le lancement de la 3G. Sans parler de la télévision sur mobile (voir notre article). Et ça tombe bien, la Ligue nationale de football (LNF) est actuellement en train de remettre en jeu les droits de diffusion TV des matches de championnat. Si les poids lourds de la télévision (Tf1/TPS, Canal+/CanalSat) vont se battre à coup de milliard d'euros afin de remporter, au pire les droits, au mieux l'exclusivité, les opérateurs télécoms ne vont pas rester inactifs. Selon plusieurs sources, Free, France Télécom et Neuf Telecom ont retiré un dossier afin de répondre à l'appel d'offres de la LNF. Ce dossier devra être rendu au plus tard le 10 décembre prochain. Ce n'est pas une première. Orange avait dès 2000 pris une option sur ces droits avec le lancement de son Wap. Mais aujourd'hui, les cartes sont à nouveau distribuées et la bataille s'annonce plus rude qu'il y a quatre ans. Chaque opérateur, chaque FAI sait que le foot peut leur permettre de fortement se démarquer de la concurrence. Surtout, les possibilités techniques actuelles n'existaient pas en 2000. Pour ces acteurs, il ne s'agit pas de venir concurrencer la télévision mais d'offrir des contenus attractifs sous forme de résumés, d'extraits ou de diffusion en différé. D'un autre côté, au vu de l'escalade des enchères, il faudra avoir les épaules assez solides. Les investissements dépasseront les 100 millions d'euros. Pour les plus petits FAI, il faudra trouver des partenaires. Free pourrait ainsi lancer un appel d'offres avec Canal+.
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