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Les géants du P2P accusés de violation de brevet

Altnet qui a développé un réseau de distribution sécurisée de contenus numériques poursuit plusieurs plate-formes de peer-to-peer. L'ombre de Kazaa se profile derrière cette attaque

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Les géants du P2P accusés de violation de brevet

Harcelés par les autorités, les services de peer-to-peer doivent aujourd'hui gérer un nouveau front judiciaire. La société Altenet a en effet décidé de poursuivre plusieurs de ces plate-formes, dont Limewire, Bearshare et Streamcast pour violation de brevet et exige le paiement de royalties. Un type d'attaque devenu aujourd'hui courant aux Etats-Unis.

Explications. Altnet a développé un système de distribution sécurisée de contenus numériques sur les réseaux d'échange basé sur le protocole Fast Track. Le brevet en question protège une méthode d'identification des fichiers échangés sur les réseaux P2P grâce à l'utilisation des codes « hash », une signature numérique unique générée par différents algorithmes. Acheté, mais non crée par Altnet, le brevet serait utilisé frauduleusement par les services de P2P. Après plusieurs demandes restées vaines pour que ces plate-formes achètent une licence, Altnet a décidé de passer à la vitesse supérieure en entamant une procédure judiciaire. De leur côté, les entreprises visées estiment que la technologie qu'elles utilisent est antérieure à celle couverte par le dit brevet. Et comptent le prouver devant les tribunaux. Quel est l'objectif d'Altnet? Financier? Pas seulement. Il faut en effet rappeler que cette société est le partenaire commercial du célèbre Kazaa. Le leader du P2P voudrait-il faire plier la concurrence? La RIAA poursuivie aussi

Altnet n'a peur de rien. Avant de s'en prendre aux sites de P2P, l'entreprise a lancé une procédure contre la RIAA, la célèbre association de Majors US qui luttent contre le P2P. La plainte est similaire. Altnet reproche à la RIAA d'utiliser frauduleusement le même brevet d'identification des fichiers échangés. En effet, dans sa guerre contre le peer-to-peer, la RIAA utiliserait ce brevet pour polluer les réseaux avec des faux fichiers (fakes). Le procès doit s'ouvrir cette année.

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