Levée de boucliers après le projet de royalties sur l'ISO
Imaginez les développeurs d'applications logicielles ou de sites web contraints à verser des royalties à l'ISO pour l'usage de codes pays, par exemple ! C'est pourtant le projet évoqué par l'ISO, et qui suscite des levées de boucliers de toutes parts.
C'est pourquoi les déclarations du responsable marketings et des ventes en ligne de l'ISO, Rose Maginnis, ont de quoi inquiéter à juste titre. Certains standards qui relèvent de l'ISO, comme les codes pays justement, peuvent être considérés comme entrés dans le langage courrant, la plupart des webmasters ignorant d'ailleurs qu'ils font l'objet d'une spécification ISO ! « Les développeurs de logiciels et les distributeurs qui demandent la permission d'intégrer les éléments contenus dans un code ISO dans leurs produits destinés à la commercialisation se verront demandés d'acquérir le code sous forme électronique et de payer soit une redevance annuelle soit une licence permanente, et de couvrir les coûts de maintenance nécessaires« . La concurrence des organismes de certification A la différence des autres organismes de standardisation ? W3C, IETF, UNICODE, etc. ? l'ISO dispose d'une culture du service payant pus ancienne et issue de l'utilisation du papier. Un support qui a l'époque entraînait un coût de publication et de distribution qui justifiait en partie les frais réclamés par l'organisme. Mais depuis, le numérique est venu remplacer le papier, tout du moins dans la transmission des documents, et l'impression des supports a été par là même déportée vers les utilisateurs finaux. Le concurrents de l'ISO, W3C en tête, ont adopté quant à eux des stratégies différentes, et surtout gratuites ! L'ISO est mondialement reconnu dans le milieu industriel, et peut se prévaloir de sa notoriété pour justifier des coûts souvent exorbitant de la certification et de son maintient. Dans la guerre des standardisations, l'objectif des concurrents de l'ISO, généralement supportés par les ténors de l'industrie, est de diffuser le plus largement possible et gratuitement leurs spécifications, afin d'imposer de fait leurs standards. Et le risque de dérives aux conséquences? Le plus grand danger de la démarche de l'ISO reste que les développeurs se détournent des standards et ne créent des codes maisons. Si dans la théorie la démarche n'est pas forcément illogique, elle risque de créer des difficultés majeures en terme d'interopérabilité entre les systèmes?
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