Lucent reviendra aux bénéfices, avec les services
Lucent revient à la charge et réaffirme son intention de revenir à la profitabilité pour le 30 septembre prochain, à la clôture de son exercice fiscal. Et ce retour aux bénéfices sera dû pour l'essentiel à une réduction des coûts drastiques. Depuis 2001, le groupe a réduit ses dépenses opérationnelles de 74%. Selon son directeur financier, le retour à l'équilibre se fera avec des revenus trimestriels de 2,4 milliards de dollars contre 5 milliards, il y a deux ans. Les allégements de charge s'expliquent par la fermeture d'unités de production, par la suppression de certaines lignes de produits non rentables, par le changement du portefeuille de produits, avec une réduction des budgets de recherche et développement. Les effectifs ont été réduits de 64% passant de 106.000 à 38.500 personnes. Et 3.500 postes seront encore supprimés d'ici à la fin de l'année. L'endettement a décru de 31% à 5,6 milliards. Les engagements de dépenses ont fondu, passant de 7,5 milliards à seulement 600 millions de dollars. Et la marge brute est passée à 31,7%, contre 15,7%. Pour la fin de son exercice fiscal, l'équipementier anticipe une marge brute d'exploitation de 35%.
Une nouvelle structure pour vendre des services Par ailleurs, Lucent annonce la création d'une nouvelle équipe commerciale, séparée, pour commercialiser de nouveaux services « réseaux ». Ceci pour répondre à la baisse des ventes d'équipements. La nouvelle équipe rapportera à John Meyer, un ancien dirigeant de EDS (Electronic Data Systems) recruté en mars pour diriger les opérations de « services », visant à aider les entreprises à gérer leurs communications en réseau. Ces services « réseaux » constituent un marché mondial de 40 milliards de dollars, a déclaré Patricia Russo, p-dg du groupe. Elle a également indiqué que le groupe cherche à développer des partenariats similaires à ceux signés avec Cisco ou Juniper Networks. Ces deux fabricants fournissent à Lucent des équipements réseaux qu'ils intègrent dans leur portefeuille commercial.
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